Ismaïla Madior Fall sur le rabat d’arrêt : « Il n’appartient ni aux avocats, ni aux professeurs, ni aux journalistes de dire…

En marge de la cérémonie de remise de cadeaux de Noël aux enfants défavorisés de Rufisque, organisé par le chanteur Mame Gor Diazaka, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Ismaïla Madior Fall, s’est prononcé sur le rabat d’arrêt qui agite le débat juridique de nos jours. 

En effet, après la décision des avocats du maire de Dakar d’introduire un rabat d’arrêt sur l’affaire dite de la caisse d’avance les opposant à l’Etat du Sénégal, des voix se sont levées pour se prononcer sur le caractère suspensif ou non que peut entrainer le arrêt. Selon le garde des Sceaux, seul le juge peut dire le droit dans cette affaire. 

« Depuis un certain temps, les uns et les autres se prononcent sur le rabat d’arrêt. J’attends certains dire qu’il est suspensif, moi je dis qu’ils sont courageux et ils sont libres de donner leurs points de vue. Pour les autres, il ne l’est pas, eux aussi donnent leurs points de vue. Il n’y a dans la loi aucune disposition  qui affirme de manière claire que le rabat est suspensif.

Il n’y a pas dans la loi, s’il y en a, qu’on me le montre. Ce qu’il y a, c’est un système de renvoi que chacun interprète à sa manière. Mais encore une fois, dans un Etat de droit, ce n’est pas les avocats qui disent le droit, dans un Etat de droit ce ne sont pas les professeurs qui disent le droit, ce ne sont pas les journalistes qui disent le droit, ce ne sont pas des politiciens qui disent le droit. Dans un Etat de droit organisé, celui qui est habilité à dire le droit au nom du peuple, c’est le juge. Tout le monde peut dire son mot, mais le dernier mot revient au Juge. 

Lorsque ce dernier dira son mot, dira le droit, ce droit s’impose à tout le monde. Et il est inconcevable, que le droit dit par le juge soit contesté, parce que sinon, on met en péril l’Etat de droit. Moi je fais confiance en la justice et il appartient à la justice de donner le sens des dispositions qui sont  contenues dans la loi », a déclaré le ministre. 

Par ailleurs le Garde des sceaux s’est prononcé sur le parrainage. Selon lui, « le parrainage a été une idée géniale ». « Aujourd’hui, force est de constater que le parrainage a fait accomplir un progrès significatif aux pas qualitatifs à notre système électoral. Pourquoi parce qu’autrefois nous avions des candidatures fantaisistes qui coûtaient très cher à l’Etat. Chaque candidat coûte à peu près à l’Etat 400 000 0000, si vous avez 10 candidats, cela fait 4 milliards…Aujourd’hui, avec le parrainage on gagne au moins sur deux ou trois choses. 

D’abord on épargne le budget de l’Etat, ensuite du point de vue climat politique ce qui va se passer, c’est que la rationalisation du nombre de candidats va permettre un débat politique serein, sur un débat programmatique », a-t-il conclu. 

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