Imam Alioune Ndao : «J’ai des vidéos dans lesquelles on tue les gens avant de les manger »

L’audition de l’Imam Alioune Ndao n’est toujours pas finie. Ce lundi 7 mai, le prévenu, s’est expliqué sur les pièces à conviction retrouvées à son domicile lors de son arrestation. Outre les faits d’association de malfaiteurs, d’apologie du terrorisme, de financement du terrorisme, de blanchiment de capitaux, on lui reproche la détention d’une forte somme d’argent, d’un appareil de téléphonique satellitaire, entre autres.

“Je n’ai pas de téléphone satellitaire. Au début, j’avais un seul téléphone que j’avais acheté à 15 000 F CFA. Le second portable m’a été offert par un professeur qui avait séjourné au daara. A part mes livres coraniques et le pistolet en mauvais état, ils (les gendarmes) n’ont saisi rien d’autre chez moi”, a déclaré l’Imam qui, comme lors de son premier jour d’audition, a tenté d’expliquer que l’usage de la violence ne saurait suffire pour venir à bout du terrorisme.

“Je ne suis pas de ceux qui pensent que la lutte contre le terrorisme doit se faire par la force. Je ne crois pas à cette méthode-là. Le Sénégal pouvait lutter contre le terrorisme de façon beaucoup plus sage parce qu’il en a les capacités. (…). Je n’ai jamais cru

que le problème du terrorisme peut-être réglé par la force. J’ai d’autres vidéos beaucoup plus horribles que celles qui ont été projetées ici. J’ai des vidéos dans lesquelles on tue les gens avant de les manger. Mais, cela ne veut pas dire que j’adhère à l’idéologie de ceux qui commettent ces actes. J’ai commencé à faire mes recherches sur tout ce qui touche les musulmans. Je n’étais âgé que de 19 ans”, renseigne l’imam. Qui assure entretenir “de très bonnes relations avec toutes les familles religieuses”.

Réagissant aux propos des enquêteurs qui ont conclu que le daara (école) de Imam Ndao est un centre d’endoctrinement, d’hébergement des jeunes en partance dans les zones de conflit comme la Lybie et la Syrie, Imam Ndao a nié en bloc. “Ces affirmations sont inexactes. Des milliers de jeunes ont étudié à mon daara. Aucun d’entre eux n’a eu l’idée de rejoindre les rangs de combattants. Ils sont, aujourd’hui, devenus des chauffeurs, des maîtres coraniques, des agriculteurs entre autres”.

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