“C’est la sécurité des passagers qui était en jeu…“, selon François Paul Gomis. Le secrétaire général du syndicat des aiguilleurs du ciel est revenu sur les motifs de leur grève qui a perturbé le trafic à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd).
“En cas d’accident, le contrôleur aérien est très vite pointé du doigt. Parce que, nous sommes responsables de l’espace aérien, du guidage des avions. Donc, quelqu’un qui fait un tel travail a besoin d’être mis dans de très bonnes conditions alors qu’en ce moment nos conditions de travail ne sont pas bonnes“, dénonce François Paul Gomis.
D’après le secrétaire général du syndicat des aiguilleurs du ciel qui s’entretenait avec le journal l’Observateur, les autorités sont au courant de leurs maux depuis six mois. Toutefois, “elles n’ont pas voulu réagir“, renchérit-il. Raison pour laquelle, “comme la sécurité était menacée“, ils se sont dit qu’ils allaient ouvrir Diass “et une semaine après, nous allons faire grève pour que les autorités réagissent. Parce que si nous continuons comme ça, cela risque de nous mener à la catastrophe“.
“Si c’était à refaire, nous n’hésiterons pas pour améliorer nos conditions de travail. Puisque ce sont ces conditions qui garantissent une bonne sécurité de la navigation aérienne. Nous n’avons pas fait la grève pour décrocher la lune. C’est la sécurité des passagers qui était en jeu. Il faut que les compagnies aériennes sachent que ceux qui ont leur sécurité en vol ne sont pas dans de bonnes conditions de travail“, poursuit-il.