Gestion nébuleuse dans les affaires publiques : Quand la famille présidentielle est au cœur d’un $candale

C’est le Chef de l’Etat Macky Sall qui a été porté à la tête du pays et non sa famille. Il urge d’apporter une telle précision de taille car le Sénégal continue de souffrir d’une certaine condescendance dans la conduite des affaires du pays. Le président Senghor n’a pas dérogé à la règle. Il en est de même des présidents Diouf, Wade et Sall. C’en est même devenu une épine difficile à extirper du pied du Sénégal de son accession à la souveraineté internationale à nos jours.

D’entrée de jeu, l’on rétorquerait que les proches parents de nos présidents sont des citoyens à part entière qui ont bien le droit d’occuper des strapontins au même titre que les autres Sénégalais non apparentés au président de la République. On le leur concède côté cour mais côté jardin, ces proches du Chef ont tendance à incarner une posture de citoyen entièrement à part. Et c’est là où le bas blesse,vraisemblablement. Le président Senghor a eu son neveu Adrien Senghor qui s’était vu offrir le portefeuille du ministère du Développement rural, avant de passer à l’Equipement. Abdou Diouf a eu son frère Maguette Diouf qui a eu à occuper les fonctions de ministre de la Modernisation de l’Etat et, plus tard, de l’Energie, des Mines et de l’Industrie. «Je dirai à ta mère que tu as bien travaillé.»Cette phrase qui résonne toujours  encore dans la tête de la plupart des Sénégalais rappelle un Karim Wade bombardé président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence Islamique (Anoci) et conseiller personnel de son papa de président, Me Abdoulaye Wade. Et pour couronner son entregent, le président Wade lui taille sur mesure le ministère de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures. «Je ne mêle jamais ma famille à la gestion du pays. Si mon frère a été amené à être cité dans des affaires de sociétés privées, c’est parce je lui avais justement indiqué très clairement, dès ma prise de fonction, qu’il ne bénéficierait jamais, de ma part, d’un décret de nomination, notamment en raison de l’histoire récente du Sénégal [Wade père et fils] et parce que je ne voulais pas être accusé de népotisme. Ces propos du Chef de l’Etat Macky Sall n’ont pas empêché au gré du temps de faire bénéficier à Aliou Sall un décret présidentiel qui le nomma Directeur Général de la caisse des dépôts et consignations. Une véritable « vache à lait »au cœur du dispositif étatique. A l’autre versant, c’est le beau-frère et gendre, Mansour Faye qui sera propulsé ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, puis ministre du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale, en plus d’être le maire de Saint-Louis. Aujourd’hui, l’histoire nous imprime encore ses marques car quand ces membres de la famille du président de la République s’invitent dans la gestion des affaires publiques, tout se gâte et le ministre Mansour Faye est au cœur d’une polémique ambiante sur l’aide alimentaire que le Chef de l’Etat destine aux Sénégalais durement impactés par la pandémie du coronavirus. Le Sénégal continue de souffrir de ce mal qui poursuit son ombre dans son sillage historique. Diantre !

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