Gabriel Dolé enfonce Lamine Diack à la barre: « Ce qu’il m’avait demandé »

Dans le dossier, il est accusé de corruption passible. Gabriel Dolé, qui était le patron de l’antidopage à la fédération internationale d’Athlétisme (IAAF), a aussi fait face au Juge ce lundi. Il lui est reproché d’avoir empoché 190 000 euros de pots-de-vin entre 2013 et 2014.

Quand les soupçons sur la Russie ont commencé à se faire jour, le français indique que Lamine Diack lui avait «demandé de considérer  la situation financière très critique (de l’Iaaf) et qu’à ce moment, avec la liste (…) ça allait provoquer un scandale qui allait influencer le cours des négociations avec es sponsors et les faire péricliter», rapporte l’Afp

Il s’agissait donc « de ne pas provoquer un scandale », a-t-il poursuivi, d’une voix légèrement chevrotante et un peu enrouée, assurant n’avoir jamais renoncé aux sanctions. Selon lui, cette « gestion raisonnée » impliquait de ne pas sanctionner officiellement et publiquement les athlètes mais d’envisager une « suspension officieuse », discrète, « qui n’était pas tout à fait celle du règlement ».

Pourtant, comme le lui a fait remarquer la présidente du tribunal, Marie-Rose Hunault, plusieurs des athlètes russes ont pu participer aux JO de 2012 et certains y ont été médaillés. Gabriel Dollé juge qu’il a alors été « trahi » mais a paru en difficulté, cherchant à justifier pourquoi il n’avait pas agi plus fermement. Le procès, dans lequel comparaissent six prévenus, dont trois sont absents, se déroule jusqu’au 18 juin.

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