Fuite au Bac : Des députés réclament des sanctions sévères

Les fuites annoncées au bac ne laissent pas indifférents certains députés qui ont tiré à boulet rouge sur les fautifs. Ils réclament des sanctions sévères car, estiment-ils, l’Education nationale est en train de perdre sa crédibilité. Certains parlementaires se sont confiés à Seneweb.

Aïda Mbodji : «L’organisateur du Bac est un incapable»

«Il faut d’ores et déjà situer les responsabilités», a soutenu l’ancienne maire de Bambey. «Ce sont les autorités en charge du bac qui sont incompétentes. On devrait faire des enquêtes de moralité avant de responsabiliser des gens. C’est depuis la fuite en philo que les responsabilités devraient être situées. C’est l’organisateur du Bac qui est nul. Il est un incapable. Nous attendons des sanctions. Malheureusement, c’est le manque de sanction qui salit notre image. Le ministre de l’Enseignement supérieur devra prendre ses responsabilités au lieu d’attendre que les gens réclament sa tête», note la députée qui pense que «le président de la République devrait annuler son voyage parce que c’est un drame dans toutes les familles (avec ces fuites au Bac».

Hélène Tine : «C’est une honte nationale»

A l’image de sa collègue Aïda Mbodji, Hélène Tine indexe la crise des valeurs. «C’est une situation extrêmement grave. Cela reflète l’état de déliquescence des valeurs dans notre pays. Le recul de la moralité. Cela veut dire que nos valeurs sont à terre. On ne peut pas dire que ce sont les nouvelles technologies», note-t-il.

Parlant du choix des hommes dans les différents postes de responsabilités, Hélène Tine indique que les critères d’antan sont remplacés par de nouveaux qui sont basés sur le copinage et la parenté.

«Senghor disait, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Aujourd’hui, ce sont d’autres critères qui sont mis en avant. Des critères qui ne sont ni l’éthique, ni la compétence, encore moins la morale. Il n’y a plus d’enquêtes de moralité. Il y a de quoi avoir peur. Quand les jeunes pensent qu’il faut tricher pour réussir, et c’est orchestré au plus haut niveau, c’est grave pour notre pays. C’est toute la chaine qui est pourrie. C’est une honte nationale. Ces pratiques ont gangrené tous les secteurs de la vie», dénonce Hélène Tine.

Thierno Bocoum :«Il faut une enquête pour situer les responsabilités»

Thierno Bocoum ne dit pas autre chose. Il embouche la même trompette que ses collègues. «C’est une situation extrêmement grave. On ne peut pas continuer à constater des fuites et ne rien faire. D’ailleurs on se demande si un effort est fait parce que chaque fois qu’on nous parle d’examens, on nous parle de fuites. Il faut situer les responsabilités et sanctionner. On ne peut pas fragiliser notre système éducatif. C’est inacceptable», peste-t-il.

Il pense que “toutes les matières concernées doivent être reprises”. “Il faut qu’une enquête soit diligentée pour situer les responsabilités. Quoiqu’il en soit, il faut sanctionner parce que c’est des légèretés», conclut-il.

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