Fraude sur les tickets restaurant, népotisme… : Mamadou Sy Mbengue perdu dans ses explications alambiquées…

Durant plus de deux tours d’horloge, le Dg de l’Ipres a fait face hier, à la presse. Mamadou Sy Mbengue se livrait à cet exercice pour donner sa part de vérité à la suite de la cascade de faits divers qui ternit sa gestion.

« C’est parce que nous gérons un service public que j’ai le devoir et suis même dans l’obligation d’éclairer l’opinion sur la situation réelle de cette institution qui nous appartient tous ». 

En effet, c’est par ces mots plutôt  sobres que le Directeur général de l’Ipres a ouvert le bal hier, de sa longue communication devant la presse pour tracer son « bilan » afin de faire bonne figure aux yeux de l’opinion devenue très exigeante pour la gestion des affaires publiques. 

Pourquoi maintenant ?  

La réponse est simple selon Mamadou Sy Mbengue. La campagne de dénigrement lancée récemment contre sa personne a assez duré. Et le moment est venu de lever les équivoques et de livrer les vrais chiffres. À l’en croire, depuis 5 ans et son arrivée à la tête de l’lpres , il y a eu une nette amélioration du recouvrement passé de +73 milliards en 2013 à +121 milliards en valeur absolue en 2018 soit 60,65% en valeur relative. 

Aussi, a-t-il  souligné les augmentations de +50% de 2012 à  2019 dont 40% depuis son arrivée dans la boîte en 2013. Tout comme entre autres le recouvrement de 30 milliards sur la dette publique alors que c’est l’Etat qui avait l’habitude de pomper dans les caisses de l’Ipres. 

Par ailleurs, Il a aussi rappelé les acquis infrastructurels notés dans la boîte depuis son installation. Lesquels acquis permettent aujourd’hui, aux retraités, de ne plus faire des kilomètres ni faire des rangs dans le seul but de se faire payer leurs pensions. 

Les 5 péchés mignons de Mamadou Sy Mbengue.

Ce point de satisfecit de sa part épuisé, Mamadou Sy Mbengue revient pour expliquer en détails, les 5 pêchés mignons qui lui seraient reprochés. Il s’agit entre autres de la «rupture des médicaments, du retard de paiement des pensions, de la fraude sur les tickets de restauration et d’un cas de détournement». 

Concernant d’abord la rupture des médicaments, le Dg de l’Ipres pour se dédouaner, indique «la prise en charge médicale des retraités n’est pas dans les obligations de l’Ipres». Même si toutes les «missions de contrôle ont considéré les dépenses y relatives comme des fautes de gestion». 

Malgré tout, poursuit-t-il, l’Ipres a fait le pari fou de continuer ses activités de prise en charge médicale des retraités en y consacrant 4 milliards par an dont 900 millions en médicaments. Pour ce point, Mamadou Sy Mbengue parle de faute «moins lourde» puisqu’il y a la «traçabilité parfaite des médicaments de la commande à la consommation». 

S’agissant des dysfonctionnements dans la boîte, Mamadou Sy Mbengue indique qu’il n’y  en a pas en effet. Cependant, la vérité voudrait que les gens sachent que loin de cet aspect révélé par une certaine presse, c’est un mode de paiement  mensuel des pensions par avance qu’il faut souligner. 

« L’Ipres pré-positionne l’argent une semaine à l’avance auprès de ses partenaires dont la Poste. Pour la première fois, il y a eu un manque de coordination mais ce n’est nullement, une difficulté à mobiliser des fonds », a-t-il expliqué.  

C’est ce qui, a l’en croire, aurait été à l’origine de la situation rencontrée il y a quelques mois, au Nord du pays notamment, à Podor. Et pour cela, ajoute le Dg de l’Ipres, la Poste a fait amende honorable pour éviter, à l’avenir, de telles situations. Autre point évoqué, c’est l’affaire des tickets de restauration.

Des journalistes de Thiès et de Tivaouane à la rescousse.

Ici, Mamadou Sy Mbengue ne remet pas en cause les faits mais indique tout de même que des poursuites judiciaires sont en cours. «Au moment où je vous parle, les auditions ont bien démarré et la justice nous édifiera sur cette affaire», a-t-il ajouté non sans affirmer  que s’il y a des lenteurs dans la procédure, ce pas à son niveau. Car il a fait ce qu’il avait à faire en commanditant un audit et en déposant deux plaintes aux niveaux de la Dic et de la Sûreté urbaine (Su). 

Preuve que l’Ipres traverse une crise sans précédent même si Mamadou Sy Mbengue se refuse de l’admettre totalement, son Dg s’est aussi prononcé sur l’histoire de détournement qui a défrayé récemment, la chronique après les révélations de Libération.

« Cest un fait malheureux », a-t-il  reconnu. Idem pour le recrutement abusif pour lequel des griefs seraient aussi portés à l’endroit de l’Ipres. « Sans entrer dans les détails, j’informe juste que les textes impliquent le bureau du Pca dans la gestion des ressources humaines du recrutement au licenciement en passant par les promotions », se dédouane-t-il indiquant que dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que l’on retrouve autant de recrutements en provenance de Tivaouane, sa ville natale, autant on retrouve des enfants de Podor, Thiès, Ziguinchor et de toutes les villes et régions du Sénégal.

Mais la où Mamadou Sy Mbengue a surpris tout le monde c’est en faisant venir à Dakar des journalistes de Tivaouane et de Thiès pour couvrir la conférence de presse. Tout comme ses militants chargés d’applaudir  chacune de ses déclarations… 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici