France: le parquet national s’acharne sur François Fillon

Plus que quelques semaines pour le premier tour de l’élection présidentielle. L’affaire Fillon s’enlise. Le Parquet national financier (PNF), qui enquête sur de possibles emplois fictifs de l’épouse de François Fillon, a étendu son investigation à des soupçons d’ »escroquerie aggravée, faux et usage de faux », a indiqué mardi 21 mars une source judiciaire.

Soupçons de faux

D’après Le Monde, la justice se demande si « les époux Fillon ont pu produire des faux documents pour justifier les salaires » versés à Pénélope, l’épouse du candidat.

Selon une source proche du dossier, l’enquête élargie fait suite à une perquisition menée courant mars à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’enquête du PNF, durant laquelle un certain nombre de documents ont été saisis, a précisé cette source.

Toujours selon quotidien du soir, les enquêteurs ont notamment retrouvé des « feuilles, signées par Pénélope Fillon », qui « comportaient différents calculs d’heures travaillées ». Les enquêteurs se demandent « si ces calculs ne constituent pas des faux, établis pour justifier a posteriori les salaires versés » à Pénélope Fillon et « conforter la réalité de son travail d’assistante parlementaire », l’une des problématiques au cœur des investigations.

« Il n’y a pas le moindre faux dans ce dossier », a contesté auprès de l’AFP l’avocat de Pénélope Fillon, Pierre Cornut-Gentille, en dénonçant une violation du secret de l’instruction.

Cumul d’emplois

Autre révélation embarrassante pour le candidat de la droite. Le Canard enchaîné affirme dans son édition du 22 mars que Pénélope Fillon cumulait deux emplois à plein temps, entre le 1er juillet 2012 et le 30 novembre 2013. Le Monde rappelle que « le règlement de l’Assemblée nationale limite à cent quatre-vingts heures le cumul d’emplois pour ses salariés ».

Le réquisitoire supplétif des juges avait déjà élargi l’enquête à des faits présumés de trafic d’influence dans la foulée des révélations sur les costumes de luxe de la maison Arnys d’une valeur totale de 13 000 euros offerts à François Fillon. L’avocat proche des milieux de droite Robert Bourgi, figure de la « Françafrique », a confirmé avoir offert ces costumes.

Mise en examen

François Fillon a été mis en examen le 14 mars pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, recel et complicité d’abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Son épouse est convoquée le 28 mars en vue d’une éventuelle mise en examen.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici