L’attaquant de l’ASC Ndiabot Gui (Guédiawaye), Omar Ndiaye, va manquer le reste des Navétanes. Avec ses deux amis Bathie Guèye et Dame Diop, ils ont été jugés hier, coupables d’association de malfaiteurs et de vol avec un moyen de locomotion, devant le tribunal des flagrants délits.
Les faits se sont déroulés au courant du mois de septembre sur la VDN (voie de dégagement nord).Après avoir suivi les entraînements de leur équipe Ndiabot Gui, les prévenus, à bord d’une moto, ont agressé une femme, lui arrachant son sac qui contenait son téléphone et d’autres biens. Si on se fie au PV de la police, c’est Dame Diop qui conduisait la moto. Lorsqu’ils ont aperçu leur proie, ils se sont se sont arrêtés pour lui arracher le sac. Mais c’était sans compter sur la vigilance d’un conducteur qui a volontairement heurté le scooter. Bathie Guèye a même été bastonné par les passants, avant d’être amené à la police.
Les prévenus, certainement populaires dans leur quartier, ont été massivement soutenus hier au tribunal. Ils ont unanimement nié les accusations pour lesquelles ils ont comparu. Dame Diop, qui est le chargé de la commission sociale de l’ASC, a brandi l’excuse du marabout. ‘‘Après les entraînements, je devais amener Omar voir un marabout pour ses tests au Qatar. Alors qu’il était descendu pour pisser quelque part, on a vu Bathie entouré de beaucoup de monde’’, a déclaré le jeune supporter. Tous les trois prévenus ont à peu près tenu le même discours. Et Dame de renchérir : ‘‘Lorsque nous nous sommes approchés de la foule pour nous enquérir de la situation, la dame a crié ‘‘au voleur !’’ et pour ne pas être tabassés, nous nous sommes enfuis’’. Omar Ndiaye et Dame Diop seront finalement appréhendés chez eux, sur dénonciation de Bathie.
Mais leurs déclarations sont loin de convaincre le substitut du procureur qui qualifie les faits de flagrants délits et accuse les prévenus de ‘‘vouloir voler de l’argent pour se payer les services du marabout’’. Il a requis 2 ans d’emprisonnement ferme. Toutefois, les robes noires de la défense ont usé de tous les moyens pour extirper leurs clients de cette situation délicate. ‘‘Depuis le début, ces jeunes ont toujours tenu le même discours, ils ont nié les faits. Il n’y a ni violence ni preuve du délit de vol’’, martèle un des conseils qui demande, en passant, la relaxe pure et simple de ses clients. Ses deux confrères embouchent la même trompette et clament l’innocence des prévenus. Avec des réserves, ils demandent au tribunal, au cas où il décide d’entrer en voie de condamnation, de faire preuve d’indulgence à l’égard de leurs clients. Ils ont finalement été condamnés à 2 ans dont un an ferme.
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