C’est à croire que le phénomène du faux monnayage prend des proportions démesurées au Sénégal. La preuve par les chiffres du phénomène entre 2015 et 2016. En effet, L’Observateur dans sa livraison du jour, révèle que pas moins de 43 milliards en faux billets ont été saisies par les différentes forces de sécurité.
Et la palme des saisies revient à la gendarmerie nationale. Les hommes en bleu ont saisi globalement autour de 41 milliards de F cfa en faux billets. Des saisies réalisées essentiellement par la brigade de recherche de la gendarmerie, basé à Colobane, avec l’affaire Thione Seck a qui porte sur près de 40 milliards et la brigade de Diamniadio. Cette dernière a mis la main sur 2 milliards en fausses coupures, à Sébikhotane. La police qui n’a pas été en reste, a saisi également près de 2 milliards.
A l’occasion des différentes saisies, les gendarmes et les policiers ont arrêtés plusieurs personnes dont 83 sont actuellement en prison. Parmi ces derniers, on dénombre 27 étrangers et 3 femmes.
Pour 2015-2016, l’affaire la plus célèbre est sans doute celle impliquant le chanteur et leader vocal du « Ram-dam », Thione Seck. Bénéficiant d’une liberté provisoire pour des raisons de santé, son présumé complice est toujours en prison.
Au Sénégal, le faux monnayage qui prend de l’ampleur, est pourtant sévèrement réprimé par la loi, avec l’article 119 du Code pénal qui stipule que : « Quiconque aura contrefait, falsifié ou altéré des signes monétaires ayant cours légal sur le territoire national ou à l’étranger, sera puni des travaux forcés à perpétuité et d’une amende décuplée de la valeur desdits signes et au moins égal à 20 millions de nos francs. Si le coupable bénéficie de circonstances atténuantes, la peine ne pourra être inférieure à 5 ans de travaux forcés et à un million de F cfa d’amende ».
Jotay.net