Fadel Barro : « L’engagement politique des filles au Sénégal est lié à… »

Si les jeunes filles ne s’investissent pas en politique, c’est qu’il y a beaucoup de facteurs sociaux qui constituent un frein à leur engagement. Cette conviction est de Fadel Barro, coordonnateur du mouvement Y’en à marre. De son point de vue, les demoiselles sont moins des coupables que des victimes.

En répondant à la question de savoir pourquoi les filles sont moins engagées en politique au Sénégal, le Y’en-A-marriste lie le phénomène à des croyances populaires qui ramènent le rôle de la femme beaucoup vers d’autres horizons tournés vers le ménage que vers la quête de gestion politique de la cité.

« Je pense que c’est une forme de stigmatisation des jeunes filles que de vouloir se focaliser sur leur engagement, alors que le problème est global. Je dirais plutôt comment les jeunes s’engagent. Comment on s’engage dans ce pays, et à partir de ce moment, voir comment les jeunes filles s’engagent », a-t-il indiqué.

« Je sais que l’engagement politique des jeunes filles est un peu faible dans ce pays, compte tenu de beaucoup de croyances. C’est la problématique générale dans notre pays. Les femmes s’engagent moins que les hommes, parce qu’on leur laisse les tâches ménagères », a rajouté le coordonnateur du mouvement Y’en A Marre.

« Elles n’ont pas le temps de faire autre chose. Posons d’abord ce postulat. Ensuite, pour les jeunes, nous sommes dans cette société foncièrement patriarcale et gérontocratie. C’est toujours les anciens qui dirigent », a-t-il conclu dans un entretien accordé à EnQuête.

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