Fada invite Niasse à la polémique : La 13e Législature dans tous ses éclats

La polémique enfle à l’hémicycle. Et c’est Modou Diagne Fada, formé à l’école du wadisme qui a obligé le Président Niass (titre qu’il a toujours convoité) de sortir ses (griffes).

Fada a invité Niass à la place publique, c’est-à-dire à la polémiquer, après moult accusations portées sur la tête de celui que Macky Sall a reconduit au perchoir. La réponse de l’allier sûr de l’Apr n’a pas tardé. Et c’est la 13e Législature qui va certainement en pâtir.

 Fada Diagne déprécie Niasse

 Alors qu’il répondait au feu roulant des questions de nos confrères du journal l’Observateur sur la 12eet à la 13e Législature installée les semaines passées, Modou Diagne Fada député non inscrit dira que : «me concernant, je ne suis pas optimiste pour cette 13e Législature. Parce que les personnes choisies en 2012, pour présider aux destinées de l’Assemblée nationale, sont les mêmes qui sont revenues à 90%. Et ces gens violaient allègrement les règles de l’Assemblée nationale. D’abord, par des discours intempestifs pendant les séances plénières, avant et après, alors que le Règlement intérieur ne le permet pas. Cela permettait que le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale soit violé, parce que ledit règlement a bien défini le temps de parole du député. Le minimum, c’est 5 minutes et le député peut revenir à la charge, après les réponses du ministre».

Et d’enfoncer le clou : «durant toute la Législature, à chaque plénière, on se demande quel temps de parole nous allons avoir, et les gens votaient. Cette pratique est contraire au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le temps de parole étant déjà organisé par le règlement. Pendant toute la Législature, l’examen de la loi de finances a toujours été bâclé en commission technique, parce que d’abord, les temps de parole étaient limités, les débats limités et bâclés en plénière, pour les mêmes raisons. Ce qui veut dire que les députés n’ont jamais eu le temps de tenir tête aux membres du Gouvernement, alors que tout le monde sait que l’examen de la loi de finances initiale est un moment de débat parlementaire, on n’a pas eu cette opportunité. La dernière Législature est partie sans aucune commission d’information, sans aucune commission d’enquête parlementaire. Les questions orales et les questions d’actualité n’étaient pas posées régulièrement. La dernière Législature a battu le record de levée d’immunité parlementaire. Nous pensions que nous allions vite oublier la 12Législature, mais comme c’est la même équipe qui est revenue, nous risquons de vivre la même situation. Ce sera dommage pour le peuple sénégalais, dommage pour l’Assemblée nationale, dommage pour cette institution qui devrait jouer un rôle important dans le fonctionnement du pays».

…Et Niass se fâcha !

Moustapha Niass qui a crié sous tous les toits : «à mon âge (…), je ne suis candidat à rien, je n’attends rien et je ne veux plus rien», n’a pas apprécié la sortie au vitriol de son collègue et se fâche. Par le biais du service de la Communication de l’Assemblée nationale, dans les colonnes de l’Observateur, il recadre Modou Diagne Fada.

«Le débat est libre. Le temps de parole pour chaque orateur ne peut être cédé. En fonction du nombre d’orateurs, il peut être réduit au maximum à 5 minutes. Après consultation des Groupes parlementaires, la Conférence des Présidents peut organiser les débats», dira-t-il à qui veut l’entendre. Comme qui dirait «un home avertit en vaut deux ». Et non comment !

Avec cette réponse du berger à la bergère, alors que la 13e Législature vient à peine de démarrer, force et de reconnaitre qu’il y aura des empoignades en perspectives. Et c’est le peuple souverain qui a choisi ses députés qui va une fois de plus, se mordre les doigts.

Et la rupture tant espérée va, ainsi, se désagréger au profit de la politique politicienne aux allures des députés du chef de l’Etat et non du peuple. Et ça sera dommageable…

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