Exclusif – Mahmoud Saleh signe…la fin du pouvoir de Macky Sall

Mahmoud Saleh
Mahmoud Saleh

Et revoila la question du 3e mandat ! Cette fois-ci, on n’accusera pas l’opposition de s’attarder sur des détails.

Car c’est un des fidèles lieutenants du président Macky Sall, en l’occurrence Mahmoud Saleh, qui a remis au gout du jour cette question déjà résolue par la constitution sénégalaise. Mais cet aveu du directeur de cabinet du chef de l’Etat traduit clairement l’ambition du locataire du palais de briguer un autre mandat. Le « ni oui-ni non » de Macky se transforme en oui.

Les choses deviennent claires sur les ambitions de Macky Sall pour 2024. Le chef de l’Etat qui a toujours maintenu le clair-obscur sur sa candidature vient d’être démasqué par ses proches. Et toutes les déclarations qu’ils font, prouvent que le président ne crachera pas sur un 3e mandat. Mahmoud Saleh l’a bien fait savoir aux sénégalais. La candidature de Macky Sall en 2024 dépendra de leurs résultats lors des élections locales prévues le 23 janvier 2022.

« Les élections locales à venir, ne seront locales que de nom. Ce sont des élections politiques, ce sont des élections nationales. Peu importe la personne qui incarne notre liste. Elle n’est pas déterminante. C’est l’enjeu politique contenu dans les élections qui est déterminant. Les résultats seront déterminants pour les élections législatives qui se tiendront cinq mois après. Nos résultats vont trancher le débat sur la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024. Si on perd ces élections, ce n’est pas la peine de continuer. Mieux vaut rendre le tablier. Ces élections vont déterminer notre avenir politique en 2024 », a déclaré Mahmoud Saleh sur la question des locales.

Cette déclaration de Mahmoud Saleh est à contresens des propos du président Macky Sall qui déclarait, lors d’une rencontre qu’il a eue avec une délégation des membres de la Société Civile, qu’il n’avait en aucun moment affirmé qu’il voudrait faire un 3e mandat. Le ministre d’état directeur de cabinet du président serait-il au courant d’une chose que le chef de l’Etat ignore ?

En attendant d’avoir une réponse à cette question, Mahmoud  Saleh est en train de semer les germes d’une crise politique qui risque d’être longue. Juridiquement, Macky Sall a été élu en 2012 sur la base de la nouvelle Constitution de 2001 et réélu sur la base de la même Constitution. En d’autres termes, Macky sera à la fin de son règne en 2024. Et par conséquent il ne pourra pas rempiler pour un autre mandat. Car « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ». Si Macky Sall s’entête, il sera frappé par le syndrome de Wade en 2011.

Les activistes, la société civile et l’opposition ont déjà annoncé les couleurs…Ils ne laisseront jamais un président bafouer la Constitution. En 2011 Abdoulaye Wade en avait fait les frais. Macky Sall risque lui aussi d’en payer le prix fort en 2024. Les événements du mois de mars, qui ont coutés la vie à quatorze (14) jeunes, prouvent que les sénégalais sont décidé pour faire entendre leurs revendications. Mahmoud Saleh vient de jeter de l’huile dans le feu. Le brasier va emporter Macky et toute personne qui l’entourera. Et ce « Saleh » en sera le seul et unique responsable.

Mahmoud Saleh, directeur de cabinet du président de la République  a signé la fin politique de Macky Sall. Toutes les personnes qui pensaient que le locataire du Palais allait partir sans tenter sa chance en 2024 doivent déchanter. Mais toute tentative d’aller à l’encontre de la Constitution placera le Sénégal au rang des pays dictatoriaux. Et si Macky Sall suit aveuglement son directeur de cabinet, il aura une très mauvaise fin, comme certains de ses pairs de la sous-région qui sont sortis par la petite porte.

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