IGFM – Même sur son lit d’hôpital, le célèbre comédien Diop Fall fait le pitre. Il a toujours le mot pour rire. Il est taquin et a l’art de l’esbroufe. Il est joint ce vendredi au téléphone par igfm.sn. Diop Fall raconte sa vie de miraculé. Lui qui a failli passer de vie à trépas à cause d’une vilaine maladie liée à l’insuffisance rénale.
Diop Fall est un vanneur impénitent, même cloué sur un lit d’hôpital au réputé hôpital Pitié Salpêtrière à Paris (France). Au bout du fil, l’artiste ne cesse de railler ses cousins à plaisanterie notamment les Gayènes. «Au moment où vous me posez des questions, je suis en train de prendre mon petit déjeuner. Je fais affaire de Gayène», glisse-t-il ponctuant son phrasé par des rires. L’artiste qui souffre d’une sévère maladie liée à l’insuffisance rénale est à Paris depuis l’année dernière. Au frais de la Première Dame Marème Faye Sall et d’autres bonnes volontés qui se sont saignées pour l’évacuer en France. Sans compter les frais liés à sa prise en charge sanitaire. Diop Fall, sous le coup de la confidence, avoue : «Ma maladie est difficile à soigner, je n’avais jamais imaginé que des millions seront dépensés pour mes soins. Je n’ai gardé aucun sou vaillant, mais pour ma maladie, tous les frais de soins en France s’élèvent à 300 millions FCfa. Les Français m’ont dit que je ne paierai rien du tout. Lepp Yalla Kessé la (C’est Dieu.»
«Je suis un miraculé»
Diop Fall sait qu’il revient de loin. De très loin. De derrière l’éteignoir d’une vie dure quelquefois. Mais comme en attestent de nombreuses croyances populaires ou religieuses très sénégalaises, elle peut être encore bien plus rude dans l’au-delà. La mort, Diop Fall l’a frôlé de près. Certains médias en mal de buzz l’ont même annoncé pour mort. Lui l’artiste gouaille comique revenu de loin sait désormais ce qu’il doit à la vie. «J’ai traversé des moments où la mort rôdait. Je l’ai frôlé de près. Pour moi, j’étais mort depuis et je me rends compte que je suis encore là. Cela relève du miracle. Je suis un miraculé. Vraiment je rends grâce à Dieu. J’ai reçu des prières de gens de partout. J’ai beaucoup appris de ma maladie sur la solidarité des Sénégalais. Des gens m’ont appelé de partout pour prier pour moi, m’envoyer de l’argent. Même les petits enfants ont prié pour moi. Je n’avais jamais pensé que les gens m’aimaient à ce point. C’est pourquoi je dis à tout le monde grand merci. Ces épreuves ont renforcé ma foi en Dieu. Aujourd’hui je suis devenu plus fort, je n’ai plus peur de rien.»
«Je dis aux Sénégalais à bientôt…»
Diop Fall sur scène, comme dans la vie, pitre de la troupe Royou Kaye de Thiès qui l’a révélé au grand public, chouchou des personnalités politiques et religieuses qui le cajolent de cadeaux gratinés et d’enveloppes bourrées de fric. Ce guignol qui fignole serait-il devenu le roi des planches ? «Mes prestations ne laissent personne indifférent, je rends grâce à Dieu.»
Diop Fall dont l’état de santé s’est beaucoup amélioré donne rendez-vous prochainement aux Sénégalais. «Je dis aux Sénégalais à bientôt s’il plait à Dieu. Je salue tout le monde et leur dit à bientôt. Mais celui qui me manque le plus, c’est Vieux, parce qu’on a des histoires tout le temps. J’essaie de lui causer, mais il ne m’entend jamais, très difficile à vivre, mais c’est mon ami.»
«Mon épouse Maguette Fall n’aura pas de co-épouse, Kombé un «rongeur»
« Kombé et Maniouk ne sont que des rongeurs, ils sont plus proches des souris que des rats (rires). Je salue Abibatou mon épouse dans la série», dit-il.
Mais à l’heure de rendre hommage, Diop Fall tresse une couronne de lauriers à son épouse légitime à la vie et à la mort Maguette Fall qui depuis 5 ans partage son intimité. Il jure la main sur le cœur : «Je rends hommage à mon épouse Sokhna Maguette Fall. Elle est très brave. D’ailleurs je fais une confidence, je ne peux pas avoir une seconde épouse, car elle est tout pour moi. Nous avons fait cinq ans de mariage et j’ai eu un seul fils à qui j’ai donné le nom de Mouhamed.»
«Parfois je pleure en pensant mon fils Mohamed»
Diop Fall ne cache pas qu’il lui arrive d’avoir les yeux embués de larmes, lorsqu’il pense à ce rayon de soleil qui illumine sa vie. «La personne qui me manque le plus au Sénégal, c’est mon fils qui porte le nom de Seydina Mouhamed. Il me manque trop. Parfois je pense à lui, jusqu’à ce que des larmes coulent sur mes joues. Je pense fort aussi à mon père qui est cloué au lit par une maladie. Les artistes thiéssois me manquent énormément, le Sénégal aussi. Je ne suis pas dépaysé à l’hôpital où je suis interné parce que là je regarde la Tfm. Je ne rate rien de ce qui se passe au Sénégal», déclare-t-il.
Il rassure sur son état de santé qui a évolué dans le bon sens. Il lâche une dernière blague pour boucler l’interview avec igfm. Pitre né…
MOR TALLA GAYE (IGFM)