Pour enterrer la “cancre” Législature finissante : les Coalitions ont investi des hommes et des femmes aux lisses Cv

La Législature finissante créditée d’avoir été bourrée de députés pour la plupart sans niveau d’études honorables, les 47 Coalitions en lice semblent avoir joué à fond, la carte de la crème intellectuelle dans la perspective des prochaines élections législatives. 

Pour ce faire, elles ont, dans bien des cas, investi des hommes et des femmes souvent aux lisses Cv. Histoire pour les Coalitions en lice de mettre la dernière pelletée sur le cercueil de la 12ème Législature. Même si, à force de fouiller lesdites listes, Actusen.com est tombé sur des investis, dont la fonction porte, souvent, la mention “Commerçant (e). Décryptage !!!

Va-t-on vers une Assemblée nationale la plus «intellectuelle» de l’histoire politique du Sénégal indépendant ? On pourrait répondre par l’affirmative, si l’on se fie aux listes de Partis politiques ou Coalitions de Partis et des candidats à la députation pour les Législatives du 30 juillet prochain publiées, ce jeudi, par la Direction générale des élections (Dge).

A force de gratter le vernis qui recouvre les listes de «Benno Bokk Yakaar» (Bby), «Wattù Senegaal» et de «Mankoo Taxawu Senegaal» (Mts), entre autres, Actusen.com s’est rendu compte qu’elles ont investi des candidats, dont les profils varient souvent entre anciens Premier ministre, ex ou actuels ministres, consultants, ingénieurs, avocats, professeurs, enseignants et autres juristes. Et, tout laisse penser que les Sénégalais sont en droit de rêver de débats de très haute facture, loin des «invectives et autres querelles de borne fontaine» qui ont émaillé la Législature «finissante».

Des cracks à l’Hémicycle…

Beaucoup disent en avoir la certitude : la Législature sortante est la plus «nulle» de l’histoire parlementaire du pays, en termes du niveau des députés et d’initiatives.  Avec à la clé, une seule proposition de loi. En…5 ans, la tournent en dérision certains.

Pour la future Assemblée nationale, ne voulant pas investir des députés qui pourraient tutoyer le ridicule, face aux hommes et femmes de l’opposition, Macky Sall semble avoir misé sur la qualité des ressources humaines de «Benno Bokk Yakaar».

Mais, aussi bien soit-il dans la Mouvance présidentielle que dans les autres Partis ou Coalitions de Partis politiques, les candidats aux Législatives du 30 juillet ont été triés au volet, dans leur écrasante majorité. Cette fois-ci, ce sont des têtes bien pleines qui ont été investies.

De “BBY” à “Wattù Senegaal”, en passant par “Mankoo Taxawu Senegaal”, les Coalitions de Cheikh Tidiane Gadio, Abdoulaye Baldé, Me El Hadj Diouf, Amsatou Sow Sidibé, entre autres, on est parti piocher au fond de la crème nationale. Tout le contraire des Législatures précédentes où, parfois, des députés ont atteint le niveau zéro, en termes de niveau d’études.

Des têtes de listes de “rêve”

Si Khalifa Sall  (Mankoo Taxawu Senegaal) né en 1956 est Consultant de Profession doublé d’un Historien, a trois ans de plus que Mahammad Boun Abdallah Dionne (1959) (Benno Bokk Yakaar) Ingénieur de formation, la tête de file de la Coalition Gagnante “Wattù Senegaal” en l’occurrence, Me Abdoulaye Wade, est comme un patriarche pour Boun Dionne et Khalifa du point de vue de l’âge. Avec respectivement 33 et 30 ans de plus que les deux premiers cités, Abdoulaye, du haut de ses 91 ans, vient bousculer (ses) fils sur le terrain politique. Le “plus diplômé du Cap au Caire”, Avocat doublé d’économiste et mathématicien, Abdoulaye Wade vient grossir les rangs des “intellos” de la future Assemblée nationale. Sans compter la pléthore d’investis aux Cv “riches”, ces trois têtes de listes nationales à elles seules, peuvent permettre des débats de haute facture à l’Hémicycle. Tant leur parcours socioprofessionnel et même…politique, fait des jaloux.

Mais il ne seront pas les seuls à faire fantasmer plus d’un électeur. En effet, les Coalitions “Leral”, “Joyanti”, dont les têtes de listes sont respectivement Me El Hadj Diouf et Abdoul Mbaye viennent grossir les rangs déjà garnis par Abdoulaye Baldé, Cheikh Tidiane Gadio, Amsatou Sow Sidibé, Aïda Mbodj, entre autres. Tous de brillants esprits. Et présentent des états de services “irréprochables”, en termes de gestion de la Cité.

Leurs niveaux d’études se passent de commentaires. Notamment pour l’ancien Président du Sénégal, crédité de boxer dans la catégorie des têtes les plus bien faites du Continent africain. Le tout teinté d’une kyrielle de diplômes dans divers domaines.

Après les lisses CV, débarque cette catégorie d’investis

Et si, pour la plupart des cas, les Coalitions présentent des candidats aux lisses Cv, en termes de niveau d’études, force est de constater que figurent, également, sur leurs listes, des investis moins cotés. Par exemple, à «Benno Bokk Yakaar», le premier candidat investi après des Cv “top class” : ingénieur, professeur, Administrateur civil…entrepreneur, sur la liste nationale, le premier candidat à la députation avec comme fonction agriculture, se situe loin, à la 27e position.

Il s’agit de Ndiagne Diop, né à Rufisque, en 1961. Dans cette catégorie, disons, de moins diplômés investis par BBY,  arrivent respectivement, Dado Ly 32(Couturière), habitant Kaolack et née en 1959, Ndèye Fall 46e (Commerçante) Bambey (1966), Ndèye Paulène Ngom 50e (commerçante) Kaolack (1972), Maïmouna Sow (Guinguinéo) et Macodé Sarr (Dakar) toutes commerçantes.

De l’autre côté, à “Mankoo Taxawu Senegaal”, Idy, Jamil, Khalifa et…Jean Paul Dias tous situés dans la plus haute loge des diplômés à retrouver prochainement à l’Assemblée nationale, n’ont pas fait moins. Conscients que ces Législatives sont un baromètre quant à la suite à donner à la coalition dirigée par le Maire de Dakar en prison depuis le 7 mars dernier dans le cadre de l’affaire de la Caisse d’avance, MTS a mis les petits plats dans les grands.

Ici, à l’exception de la colistière de Khalifa Sall, Fatou Ndiaye, n°2 sur la liste nationale dont la fonction sur papier est…commerçante, la première femme qui arrive sans niveau académique acceptable est, Mame Sèye (Mbacké) 42 ans et ménagère ou femme au foyer. Elle est logée à la 26e position sur la liste nationale. Presqu’à la meêm place que Ndiagne Diop de “BBY” (26e).

Ensuite, arrive Awa Dièye, 32e dont le lieu de naissance ne figure pas sur le document publié par la Direction générale des élections. Toutefois, il est mentionné qu’elle est née en 1954 et est âgée de 63 ans. Puis, pointent respectivement, Souleymane Diawara 39e (Ziguinchor), commerçant et Momy Badiane 44e (Kaolack), ménagère.

Quant à la Coalition Gagnante “Wattù Senegaal”, la première candidate avec fonction commerçante qui porte d’ailleurs, à confusion, se situe à la 8e position de la liste nationale. Dénommée Sokhna Astou Mbacké, elle est originaire de Mbacké. Après elle, viennent, par ordre croissant, Rokaya Diouf 10e (Kahoune), 20e Nafi Ngom de Koungheul, née en 1968. Puis, Mohamed Rajab de Kaolack né en 1951 qui se trouve à la 33e position. Quid de Ndèye Seyni Ndiaye (Dakar).  Elle est, aussi, commerçante et est logée à la 44e place et âgée de 62 ans.

Comme pour dire que ça barder pour cette 13e Législature avec des débats de portée nationale et non…politicienne.

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