En mission « commando » au Burkina Faso : le Président Macky Sall est en route pour Ouagadougou, avec les membres de cette délégation

Pèlerins bloqués à Dakar : Macky Sall noir de colère hier en conseil des ministres

Le Président de la République, qui va en mission commando, au Burkina Faso où l’autorité du défunt (?) régime est mise à mal par des putschistes, depuis quarante-huit heures, vient d’embarquer à bord du vol devant l’acheminer à Ouagadougou. Mais fait majeur : Macky Sall tient, comme à la prunelle de ses yeux, aux journalistes qui l’accompagnent.

A cet effet, le Chef de l’État l’a fait savoir. Mieux, il a, en bon commandant de troupes, tenu à effectuer la revue des passagers. Dans la délégation qui accompagne le Premier Sénégalais, figurent le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mankeur Ndiaye, le Chef d’État Major général des Armées, Nogasse ; Ibrahima Lissa Faye, le représentant de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel) ; les membres du Service de communication du Palais.

Ce n’est pas tout. Parce qu’à bord de ce vol, ont embarqué également le correspondant de Jeune Afrique, de Radio France internationale, les reporters de 2stv, de Rfm, de l’Agence de presse sénégalaise, du patron du Protocole à la Présidence de la République, l’inamovible Bruno Diatta. Mais tout ce beau monde est encadré par les très craints éléments de la garde rapprochée du Président Macky Sall.

Pour ceux qui ne le savent pas, le Chef de l’État sénégalais, qui se rend au Burkina Faso, pour essayer d’éteindre le feu qui couve entre les dignitaires de l’ancien (?) régime et les putschistes, le fait en qualité de Président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Son retour à Dakar peut être envisagé pour aujourd’hui. Tout comme son séjour en terre burkinabé pourrait être prorogé, car les négociations, qui, à coup sûr, ne manqueront pas d’être difficiles, pourraient être plus longues que prévues. C’est également dire que Macky Sall a du pain sur la planche.

Car outre le « bourbier » burkinabé, le Chef de l’État, dont le leadership en Afrique se passe de commentaires, depuis quelque temps, devra également, avec l’aide de ses pairs de la Cedeao, réchauffer le coup de froid qui s’est abattu sur les relations entre le Président bissau-guinéen et l’opposition.
Ibrahima Lissa FAYE, envoyé spécial de APPEL à Ouagadougou

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