C’est une nouvelle année qui s’annonce avec des prémisses ambiguës dans un contexte marqué par une accalmie saluée à sa juste valeur par la famille éducative sénégalaise.
La récente sortie du ministre de l’éducation nationale Serigne Mbaye Thiam sur les indemnités de logement des enseignants, la menace brandie par certaines organisations syndicales d’enseignants ainsi que l’affaire Yavuz Selim risquent de compromettre les espoirs nourris par les parents d’élèves.
L’école sénégalaise n’est pas encore sortie du bout du tunnel.Cette phrase est presque devenue une chanson des observateurs avertis.Une semaine après les concertations partenariales annuelles tenue à Saly qui ont réunies tous les acteurs du système éducatif sénégalais, les jalons d’une année scolaire apaisée semblaient être posés. Mais la sortie ce dimanche du patron de l’éducation nationale Serigne Mbaye Thiam semble mettre du feu aux poudres.
En effet répondant hier à notre confrère Mamoudou Ibra Kane sur la question relative aux indemnités de logement, Serigne Mbaye Thiam n’a pas fait dans la langue de bois pour répondre que cette rubrique n’est pas inscrite dans le budget 2018, ce qui veut dire que les enseignants devront garder leur mal en patience jusqu’au prochain budget de 2019. Une attitude qui a irrité les responsables syndicaux qui pensaient voir cette question réglée pour l’année scolaire 2017/2018.
Le Secrétaire général du SAEMS/CUSEMS, Mr Saourou Sène ainsi que d’autres syndicalistes n’ont pas tardé à réagir à cette déclaration qu’ils jugent irresponsable à la limite, et invitent le ministre à en tirer les conséquences.
D’ailleurs certains syndicalistes promettent de déposer un préavis de grève juste après l’ouverture des classes prévue le 04 octobre pour le corps enseignant et le 09 du même mois pour les potaches. Un malheur ne venant jamais seul, l’affaire qui oppose l’Etat du Sénégal et l’école Yavuz Sélim risque d’inviter les parents d’élèves dans la danse. En effet, par un arrêté de l’autorité préfectorale, le gouvernement du Sénégal a décidé depuis quelques jours de fermer cet établissement d’excellence implanté au Sénégal.
Les élèves qui s’étaient déjà inscrits se sont vu interdit d’accéder à l’établissement. Les forces de l’ordre ont érigé des barricades au campus Bosphore situé aux Hlm Grand Yoff ainsi qu’à l’annexe située en face du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar pour interdire l’accès aux vrais occupants des lieux, ce qui risque de mettre cette année l’école en sens dessus sens dessous…