Ancien Directeur des Impôts sous le régime de Me Wade, devenu ministre de l’Economie et des Finances grâce au Président Macky Sall, Amadou Bâ, qui est le fonctionnaire le plus riche du Sénégal, avait décidé d’un partage très inéquitable du fonds commun dans son ancienne direction : 63% pour les Inspecteurs et contrôleurs, qui ne sont maintenant que 250, et seulement 37% pour les 1700 agents ! Un partage que le Syndicat des lésés travailleurs de l’administration fiscale qualifiera de celui de « Boukki », pour justifier ses mouvements contre. Pour mettre fin aux élans de lutte de ce syndicat, le Président Sall ordonnera à son ministre Bâ de trouver une solution à cette situation. Mais l’argentier de l’Etat faisait depuis la sourde oreille. Mais c’était sans compter avec les travailleurs de l’administration fiscale, qui ont décidé depuis le début de cette année de lever un peu le pied sur l’accélérateur du recouvrement des impôts. Leur geste a engendré des pertes de recettes de près de 25 milliards de nos francs pour le 1er trimestre 2017. Or l’Etat est tenu d’organiser des élections législatives fin juin prochain, que compte gagner le camp du Président Sall pour lui éviter la cohabitation. Ainsi Amadou Bâ, qui a été obligé de s’engager en politique derrière lui, en est maintenant réduit à faire les yeux doux au Syndicat qui regroupe les agents des Impôts, puisque contraint à présent de revenir sur son « partage de Boukki ». Il est certain que son revirement sera incessamment acté, pour ne pas subir plus de pertes de recettes à l’issue du trimestre en cours