Dossier – Khalifa Sall divise le Palais

Le dossier du maire de Dakar continue d’enflammer les débats. En effet, depuis son arrestation et son placement sous mandat de dépôt dans l’affaire liée à la gestion de la caisse d’avances de sa municipalité, il est l’absent le plus présent dans le landerneau politique sénégalais. Tête de liste de la coalition Manko Taxawu Senegaal lors des dernières élections législatives, il a été élu député et devrait normalement pouvoir jouir de son immunité parlementaire.

D’ailleurs, c’est un état de fait qu’ont abordé nombre de responsables de la société civile, mais aussi d’acteurs de la justice comme Babacar Bâ du Forum du justiciable. C’est dire que son dossier a fini de créer un malaise politico-judiciaire diversement apprécié. S’il est avéré que certains plaident pour son maintien en prison – peut-être pour des calculs politiques – il est aussi vrai qu’ils sont nombreux, au cœur de l’opposition comme du pouvoir à vouloir voir le premier magistrat de la capitale obtenir, ne serait-ce qu’une liberté provisoire.

Et, c’est justement ces deux positions affichées à propos du dossier Khalifa Sall qui fait bouger le Palais. Des sources d’actunet affirmant que des proches collaborateurs du Président Macky Sall ont créé une ligne parallèle et se regardent en chiens de faïence. Un groupe, animé par des «faucons» n’ayant pas apprécié la sortie de certains qui ont plaidé une sortie de prison de l’édile de Dakar. À leurs yeux, ils sont entrain de «donner un coup de main à un adversaire qui peut leur créer des difficultés à la prochaine élection présidentielle.»

Dans tous les cas, le groupe qui mène des démarches pour trouver une solution au dossier Khalifa Sall, semble ne pas trop prêter attention aux faits et gestes de ces «faucons». De quoi faire dire à notre interlocuteur ceci : «Il y a des gens au niveau de l’Alliance pour la République (Apr) et de quelques partis alliés qui ne rendent pas service au Président Macky Sall. C’est comme s’il voulait le voir perdre le pouvoir en 2019. Nous sommes dans un pays de dialogue. Si vraiment une grâce a été accordée à Karim Wade accusé d’enrichissement illicite et condamné à payer à l’Etat du Sénégal 138 milliards francs CFA, pourquoi ne pas pouvoir accorder une liberté provisoire au député-maire Khalifa Sall poursuivi pour détournement présumé d’1,8 milliard franc CFA ?»

À l’en croire, «la Justice fait son travail, mais toutes les personnes qui souhaitent du bien au Président Macky Sall peuvent justement plaider une liberté provisoire au maire de Dakar qui habite ici, dort ici, se réveille ici et travaille ici.» Non sans clamer qu’il y a des gens qu’il faut extirper du Palais et de l’entourage du Président Macky Sall parce qu’«ils ne travaillent que pour leur propre agenda.»

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