Dialogue : Aly Ngouille Ndiaye cherche arbitre

Le dialogue politique entamé le 21 novembre dernier se trouve déjà dans l’impasse. Outre le fait que beaucoup de partis de l’opposition ont refusé de participer aux discussions, l’ordre du jour semble déjà être la pomme de la discorde. En effet, le ministre de l’Intérieur est venu avec un agenda bien défini. Or, le camp adverse a aussi le sien.

Dans un tel cas de figure, il faudrait qu’il y ait des échanges sur la feuille route qui contente tout le monde. Et c’est le pouvoir, qui a appelé à s’asseoir autour d’une table, qui devrait faire l’effort d’impliquer toutes les parties concernées à l’élaboration d’un nouvel agenda consensuel.

En effet, il est fort à craindre, si cet énième tentative d’établir la communication entre pouvoir et opposition échoue, qu’il ne soit plus possible avant 2019 de réunir les protagonistes autour d’une table. Et ce ne serait dans l’intérêt ni de la classe politique ni des Sénégalais puisque cela risque d’accentuer les tensions d’avant élection.

En plus, un échec des négociations donnerait raison aux boycotteurs et annihilerait toute volonté de rejoindre les discussions en cours. Ce, d’autant plus que l’opposition a parfaitement raison de rester vigilante pour ne pas se laisser mener en bateau. Et Aly Ngouille Ndiaye a la lourde tâche de veiller à ce qu’aucun incident ne vienne compromettre les échanges en cours.

Et pour cela, il faut que les parties prenantes soient d’accord sur l’arbitrage. Sinon, c’est peine perdue. Puisque l’opposition n’a pas confiance en la CENA, il faudrait trouver une solution qui satisfasse tout le monde même si c’est difficile à faire. Le gros du travail revient donc au régime s’il ne veut pas voir tous ceux qui ont accepté de lui répondre jeter l’éponge comme l’ont déjà fait certains partis.

 

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