Détenus graciés à certaines occasions : Macky Sall et le Garde des sceaux maîtrisent-ils les dossiers ?

C’est en principe la Direction des Grâces et peines sises au ministère de la Justice qui propose les noms des détenus que le président de la République doit gracier lors de certains événements : Tabaski, Korité, Nouvel an ou Fête de l’indépendance… Mais certains malfaiteurs bénéficient curieusement de ces grâces présidentielles qu’ils ne méritent aucunement. C’est le cas de ce citoyen guinéen mêlé à une grave affaire de trafic de faux médicaments mais qui a disparu miraculeusement lorsque le procès le concernant a eu lieu. Ses présumés complices ont comparu, ils ont été condamné mais lui, le principal suspect avait bénéficié d’une mesure de grâce présidentielle qui a étonné tous les observateurs. Comment un homme qui n’a pas encore été jugé pouvait-il bénéficier d’une grâce présidentielle ? Cette mesure ne peut concerner en effet que des personnes jugées et condamnées ! Cette affaire continue encore à faire grande bruit mais, voilà qu’un autre détenu, trafiquant de drogue notoire vient de bénéficier de la même mesure, au grand dam des enquêteurs qui lui avaient mis la main dessus.
Il s’agit d’un certain David Dieng, surnommé Pablo Didier (tiens comme le fameux Pablo Escobar), un  caïd du réseau des Almadies et environs, un prétendu artiste chanteur qui a été alpagué en mars 2015. Condamné par la Chambre criminelle de Dakar en 2018 à 6 ans de prison fermes, il a été gracié moins d’un an plus tard, à la veille de la fête de l’Indépendance 2018 par le président de la République.
Et c’est ce même trafiquant notoire de drogue qui a été récemment cité dans le drame des jeunes fils-à-papa, dont le jeune Dame Amar avec comme autre protagoniste la jeune Hiba Thiam qui a perdu la vie lors de cette fameuse soirée par overdose. Arrêté pour trafic de drogue, sa libération par une mesure de grâce présidentielle a coûté la vie à une jeune fille promise à un bel avenir.
Une question se pose naturellement : Qui manipule les listes de personnes que l’on propose au président de la République afin qu’elles puissent bénéficier de cette mesure de grâce ? Les personnels  de l’administration pénitentiaire, gardiens ou régisseurs ? Les employés du juge d’application des peines ou les fonctionnaires du cabinet du ministre de la Justice, Garde des sceaux ? Cela mérite une enquête. Par la presse et la société civile bien sûr, car les fonctionnaires sont réputés très craintifs de leur hiérarchie et leurs enquêtes peuvent être matière à suspicion.  En tout cas les citoyens souhaitent en avoir le cœur net pour ne plus être victimes de repris de justice libérés par le saint des saints alors qu’ils ne le méritaient pas.

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