Des réfugiées se font violer mais certaines ONG trouvent que ce n’est «pas le problème»

  

Les récits racontant les viols subis par les réfugiées qui tentent de rejoindre l’Europe s’accumulent, rapporte Jina Moore, correspondante de Buzzfeed News. La journaliste a interviewé à ce sujet plus d’une douzaine de représentants de grandes organisations qui viennent en aide aux réfugiés, dont l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) ou les antennes locales de la Croix-Rouge. Elle explique que tous nient les faits. «Ces fonctionnaires ont dit qu’ils n’avaient jamais entendu parler de cas de violences sexuelles ou sexistes le long de ce parcours», explique la journaliste. Pour appuyer ses propos, elle cite Melita ?unji?, en charge de la communication de l’UNHCR en Serbie: «Ces problèmes se produisent lorsque vous inscrivez des femmes dans les camps de réfugiés, quand certaines personnes obtiennent des privilèges et de l’aide et d’autres non. Des choses comme cela. Il n’y a même pas le temps pour ça… Pour le moment, cette [agression sexuelle ou exploitation] n’est certainement pas le problème.» Aucune étude sur le sujet Le grand nombre de réfugiés complique l’intervention des ONG en cas d’agression, de viol ou d’exploitation sexuelle. Il est vrai aussi que beaucoup de femmes voyagent avec leur famille et leur mari, ce qui dissuade parfois les autres hommes de tenter de commettre des violences sexuelles. Mais, il arrive qu’elles soient en danger dans l’environnement même de leur famille. Elles peuvent y être victimes d’exploitations ou de violence par l’un de leurs proches. La journaliste dénonce les choix des ONG. Si un soutien matériel (couvertures, nourriture…) est assez bien établi, le manque de protection de ces femmes se ressent cruellement.

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