la demoiselle Ndoye: Souleymane Sène a escaladé le mur pour entrer dans ma chambre, il m’a demandé de me déshabiller sous la…

Comme la porte du domicile était fermé, il a escaladé le mur pour entrer dans ma chambre.’’ Avant d’ajouter sur insistance du juge : ‘’Sans perdre de temps, il m’a demandé de me déshabiller sous la

Oustaz Souleymane Sène a fait face, hier, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des délits d’attentat à la pudeur et de coups et blessures volontaires ayant entraîné une Itt de 15 jours sur M. B. Ndoye, 18 ans. Une peine de 2 ans d’emprisonnement a été requise à son encontre. Délibéré, mercredi prochain.

Encore un maître coranique au banc des accusés. Souleymane Sène a été placé sous mandat de dépôt, depuis le 30 août dernier, pour les faits d’attentat à la pudeur avec violences, de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail d’une durée de 15 jours. Ceci, au préjudice de M. B. Ndoye, née en 1999. Dans son réquisitoire, le substitut du procureur a affirmé qu’il est constant que des conjonctions sexuelles ont été bel et bien exercées sur la personne de la demoiselle Ndoye. Mais la discussion porte sur l’imputabilité des faits, à cause des contestations du prévenu et des éléments accusateurs qui pèsent lourd sur la balance. ‘’La plainte a été déposée contre X, car la victime ne connaissait pas l’identité de son bourreau. Cependant, elle l’avait décrit comme étant un individu de forte corpulence ayant un signe distinctif qui est une boule à la tête’’, a indiqué le parquet qui a requis une condamnation de 2 ans de prison. Là où le conseil de la partie civile a réclamé le franc symbolique.

Cette affaire a éclaté, à la suite d’une plainte déposée au commissariat de Rufisque par le père de la victime, Malick Ndoye. Exposant les faits aux enquêteurs, le pater a déclaré que c’est son épouse qui lui a appris ‘’la mauvaise nouvelle’’. ‘’Je suis un pêcheur. Du coup, je ne passe pas beaucoup de temps chez moi. Un matin, en plein travail, ma femme m’a appelé au téléphone pour me dire que notre fille venait d’être violée par un inconnu. J’étais dans tous mes états’’, a-t-il raconté. De retour à la maison, il a proposé à ce que M. B. Ndoye soit examinée par un gynécologue. Elle a été emmenée à l’hôpital. Et l’homme de l’art a confirmé l’acte de viol. A l’en croire, la victime a également subi des violences. Désorientés, car ne connaissant pas l’auteur des faits, les parents de M. B. Ndoye décident de rentrer.

Sur le chemin du retour, la chance va leur sourire. Un véritable coup du destin. En effet, la fille va croiser son bourreau. Mieux, elle l’a pointé du doigt devant son père. Aussitôt le présumé violeur a pris ses jambes à son cou, sans crier gare. A la suite d’une course-poursuite, il a été mis aux arrêts. Malick Ndoye l’a finalement livré à la police.

Le prévenu : ‘’Le jour des faits, j’étais à Yoff pour le 40ème jour du rappel à Dieu de ma mère’’

Face aux limiers, le mis en cause a contesté avec véhémence l’accusation. Soutenant ainsi qu’il se trouvait à Yoff pour la célébration du 40ème jour du rappel à Dieu de sa mère, au moment des faits. Des déclarations qu’il a réitérées, hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. ‘’Je ne connaissais même pas chez la fille. J’y suis allé pour la première fois accompagné des policiers pour les besoins de l’enquête. J’ai tenté de prendre la fuite, parce que la plaignante m’a indexé comme étant son violeur ; j’avais peur des représailles. Mais elle raconte des contrevérités’’, a fait savoir le maître coranique.

Peu prolixe, M. B. Ndoye renseigne : ‘’Je le connais très bien. Les faits ont eu lieu le 25 août passé. Après avoir fini de regarder la télévision, je suis allée me coucher. Comme la porte du domicile était fermé, il a escaladé le mur pour entrer dans ma chambre.’’ Avant d’ajouter sur insistance du juge : ‘’Sans perdre de temps, il m’a demandé de me déshabiller sous la menace d’un couteau. Puis il m’a bâillonnée et ligotée avant d’abuser de moi. J’ai pleuré, mais il m’était difficile de crier. Le lendemain, des colocataires, remarquant que le pagne que je portais était maculé de sang, ont prévenu ma mère’’. Appelée à la barre, la maman a témoigné avoir, quelques jours avant les faits, constaté la présence d’un individu dans le domicile qu’elle n’a pas pu identifier.

Sollicitant la relaxe pure et simple, Me Ibrahima Mbengue a laissé entendre qu’il n’y a pas d’éléments objectifs pour asseoir la culpabilité de son client. La décision sur cette affaire est attendue au 20 septembre prochain.
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