Délivrance d’autorisation de port d’armes, l’Etat durcit la règlementation

Depuis le meurtre du taximan Ibrahima Mbengue, tué à bout portant par Ousseynou Diop, l’Etat a pris des mesures pour restreindre la délivrance des autorisations de port d’armes au Sénégal. Une restriction qui ne fait pas l’affaire des armuriers qui craignent de fermer boutique avec des ventes en chute libre.

Au bord de la faillite, les armuriers au Sénégal ne vendent désormais plus les armes qu’au compte-gouttes. Aux yeux de la loi qui régit l’autorisation de port ou de détention d’armes, toute personne âgée de 21 ans au moins, souhaitant acheter une arme ou des munitions, peut en faire la demande. Il revient à la Direction de la surveillance du territoire de délivrer l’autorisation ou de la refuser. Les autorisations de port d’armes qui n’étaient pas soumises à des conditions restrictives, le sont depuis le meurtre du taximan , cité en référence, abattu d’une balle à la tête par le commerçant Ousseynou Diop.

Désormais, pour disposer d’une autorisation de porter une arme ou de la détenir, c’est la croix et la bannière. Un tour chez des armuriers pour s’enquérir de la situation des ventes, a permis de constater qu’ils craignent la fermeture. Sur place, des clients de plus en plus nombreux, attendent le précieux sésame (autorisation de port d’armes) avant de pouvoir acheter une arme. Dans le lot des demandeurs, les pharmaciens, les banquiers, les opérateurs économiques et les éleveurs, forment le gros de la troupe. Si en 2016, 1000 permis de port d’armes ont été accordés, selon une source policière, beaucoup d’autres détenteurs qui n’ont pas réussi à obtenir le document, ont tout de même réussi à se procurer une arme en l’achetant au marché noir.

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