Pour un Sénégal qui peine à honorer l’ardoise financière de ses besoins en hydrocarbure, la découverte de l’or noir sur son sol augure d’une indépendance énergétique susceptible de le propulser au rang des pays émergents. Mais la malédiction du pétrole aux visages hideux ne risque-t-elle pas d’annihiler tout effort de développement ?
Rares sont les pays producteurs de pétrole ou supposés détenteurs de réserves où la malédiction de l’or noir ne s’est abattue. D’abord l’exploitation de ce sésame est périlleuse et empreinte de clauses de tous ordres. Et dans la plupart des cas une fois ce sésame produit, il ne profite en général qu’aux tenants du pouvoir mais jamais aux peuples. Ce qui fait que dans certaines contrées, les autochtones se déchirent ente eux ou alors c’est un pays voisin frontalier à cette manne qui s’invite géographiquement dans l’affaire. Ce qui dégénère souvent en conflits. Mais d’après les spécialistes en la matière, les réserves mondiales de l’or noir risquent de s’épuiser dans les vingt prochaines années. C’est la raison pour laquelle, les grandes puissances se lancent dans une course effrénée pour en accumuler des réserves à l’instar des Américains et autres mastodontes. Ces dernières usent surtout de la stratégie du chaos pour faire main basse sur ce sésame sans autre forme de procès. C’est le cas de l’Irak, de la Libye et bien d’autres pays producteurs de pétrole. Et en ce qui concerne le cas du Sénégal, l’Etat ne serait guère à mesure de débourser la manne financière requise pour se payer une plateforme susceptible d’exploiter ce liquide précieux. Il lui faut donc s’attacher les services des groupes d’intérêt étrangers hyper liquide pour y parvenir. Et là, il n’aura plus le choix d’être le moins coté. Il se susurre même que l’Etat aurait déjà touché de l’argent sur des permis d’exploration alloués à certaines compagnies étrangères. Un avant-goût du pétrole sénégalais. Mystère et boule de gomme !
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