DÉCÈS DE L’ÉCRIVAIN IBRAHIMA SALL : LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION SALUE ‘’UN CRÉATEUR FÉCOND ET POLYVALENT’’

Le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop a rendu hommage, dimanche, à l’écrivain Ibrahima Sall décédé, vendredi, à Dakar et inhumé au cimetière de Yoff, saluant ainsi la mémoire d’’’un créateur fécond et polyvalent’’.

’Avec le rappel à Dieu de l’écrivain Ibrahima Sall, la littérature sénégalaise et africaine perd un de ses plus brillants représentants. Il était un créateur fécond et polyvalent, naviguant avec une parfaite aisance entre le roman, le conte, la poésie et le théâtre’’, souligne le ministre dans un message transmis à l’APS.

Selon lui, ‘’de chacun de ces genres, il avait la maitrise exquise de l’art, poussant sa réussite créative jusqu’à la confusion des esthétiques littéraires’’.

Décrivant l’auteur Ibrahima Sall comme ‘’un véritable orfèvre’’, il estime que des critiques se sont émerveillés de sa capacité à donner au récit narratif la puissance des sonorités et des rythmes poétiques.

Abdoulaye Diop présente au nom du chef de l’Etat Macky Sall et de toute la famille de la culture les condoléances à la famille éplorée et s’incline ainsi devant la mémoire de ce ‘’digne compatriote, brillant et discret, qui aura servi intensément son pays et son continent dont il a intégré les fortes pulsions traduites en des œuvres qui défieront le temps’’.

Pour le poète Amadou Lamine Sall, ‘’ Ibrahima Sall était et reste le meilleur écrivain que notre cher pays ait connu’’.

‘’Il était le meilleur d’entre nous. Poète parmi les plus puissants, romancier hors pair, nouvelliste de génie, dramaturge inspiré, Ibrahima fut de ce combat qui, dans les années 8O, a vu quatre jeunes mousquetaires faire face à des aînés triomphants et peu accessibles’’, se rappelle le fondateur de la maison d’édition ‘’Feux de brousse’’.

Ainsi, parmi ces quatre mousquetaires qui ont tenté d’assumer la relève, dont fait partie Ibrahima Sall, figurent feu Mamadou Traoré Diop et Alioune Badara Bèye. ‘’Ils ont tenté de faire naître une nouvelle littérature. Ont-ils réussi ?’’, s’interroge-t-il.

Amadou Lamine Sall souhaite que ces œuvres soient revisitées par l’Université. ‘’Il est temps dans ce pays que nos enfants apprennent à connaître à l’école, dans leur programme scolaire, les meilleurs de nos écrivains. Ibrahima Sall y mérite une haute place. Un grand podium’’, plaide-t-il.

Ibrahima Sall est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels on peut citer le roman ‘’Les routiers de Chimères publié en 1982 aux Nouvelles éditions africaines (NEA), la célèbre pièce théâtrale ‘’Le choix de Madior’’ primé en 1979 au premier festival francophone de Nice (France) et mise en scène par Seyba Traoré, ‘’Antilopse’’, etc.
Il fut agent de la ‘’Sotrac’’ devenue aujourd’hui ‘’Dakar Dem Dekk’’.

Il fut plusieurs fois distingué avec le ‘’Grand prix international de poésie Léopold Sédar Senghor’’ remis par La Maison africaine de la poésie internationale’’ (MAPI). En novembre 2018, il est honoré lors du premier salon national du livre organisé par le ministère de la Culture et de la Communication dans sa ville natale Saint Louis.

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