Décès brutal de Sidy Lamine Niass : La presse sénégalaise perd un grand soldat

Sidy Lamine Niass est parti à jamais. Le président fondateur du Groupe Walfadjri est parti à jamais. Il a quitté ce monde sur la pointe des pieds sans crier gare. Son décès plonge le monde des médias dans l’émoi et la consternation.

 

Sidi Lamine Niass commence sa carrière professionnelle par l’enseignement. De 1971 à 1975, très jeune, il est enseignant en arabe. Il était alors comme fasciné par ce qu’a été l’engagement des enseignants durant la crise de 1968. Après cette première expérience dans les salles de classe, il part en Égypte, où il étudie le Droit et la Jurisprudence Islamique à l’université Al-Azhar du Caire. «Comme beaucoup de jeunes d’origine maraboutique de sa génération, il a voulu élargir son horizon intellectuel et sa connaissance du monde islamique au sein duquel les débats d’idées tournaient non seulement autour des questions de la foi et du rituel, mais aussi autour des problèmes politiques et sociaux, et de la place de l’Islam dans un monde dominé de plus en plus par un matérialisme souvent destructeur des valeurs spirituelles, sociales et humaines» 3. Revenu au Sénégal, au début des années 1980, Sidi Lamine Niass est préoccupé par la condition du marabout et de l’arabisant. Étudiant engagé, il a été le président de l’Association des étudiants sénégalais en Égypte, il ne reste pas inactif à son retour au Sénégal. Sidi Lamine Niass s’engage pour la réhabilitation de la langue arabe dans son pays où le français règne sans partage au sein de l’administration.

 

C’est cet engagement qui amène Sidi Lamine Niass à se lancer dans la presse. En janvier 1984, il crée le bimensuel Wal fadjri. (mots arabes signifiant l’Aurore) qui devient hebdomadaire en novembre 1987. Au mois mai 1991, le journal devient semi-quotidien paraissant trois fois par semaine. À partir de février 1993, il parait quotidiennement. Sidi Lamine Niass ne voulut pas s’arrêter en si bon chemin. En novembre 1997, il obtient une bande FM (Walf Fm). Et progressivement, il mit en place le premier groupe de presse de l’Afrique de l’Ouest composé d’un quotidien (Walf Quotidien), d’une radio (Walf Fm), d’une télévision (Walf Tv) et d’un site internet. Un groupe de presse qui fait de Sidi Lamine Niass l’un des hommes les plus influents du Sénégal.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici