Dans les coulisses des castings sauvages des téléfilms sénégalais.

En l’espace de quelques années, le métier d’acteur est devenu très prisé. Avec l’avènement des Maisons de production et de films Made-In-Galsen, la tendance dans le septième art est aux castings sauvages. Seulement, si pour les productions, l’objectif est de dénicher des perles rares, des visages singuliers ou des talents bruts, pour les aspirants, les motivations sont tout autre…

Poussée d’acnés sur le visage, elle sort à peine de l’adolescence… Comme une boule d’énergie, la donzelle déborde d’énergie. Moulée dans un jean boy-friend et un haut crop-top, Nafissa ( nom d’emprunt) a quitté aux aurores sa maison dans lointaine banlieue dakaroise pour venir participer au casting sauvage organisé par la Maison de production « Marodi ». La longue file qu’elle y atrouvée n’ a pas l’air de lui flanquer la frousse, encore moins de la démoraliser. Ses écouteurs enfoncés dans ses oreilles et connectés à son téléphone, l’aident à passer le temps. A l’image cette jeune fille, ils sont près de 5 000 personnes qui ont voulu vivre de près la magie du cinéma, samedi dernier à Blaise Senghor. Venus des quatre coins de la capitale et certains, des régions les plus reculées, ils ont tenté le tout pour le tout pour avoir une chance de décrocher leur premier role ou, qui sait, le role de leur vie. « Marodi » qui entendait dénicher des pépites dans cette marée humaine, s’est retrouvé contraint de reporter le casting, car le dispositif sécuritaire sur place ne pouvait pas contenir tout ce beau-monde.

Passion.

Dans cette méme foulée, ils sont nombeux à avoir tout laché pour écumer ces auditions. Celles-ci sont généralement pilotées par des directeurs de casting qui servent de cerbères aux producteurs, à qui ils dégotent des talents à l’état pur. Tout commence par une affiche, une annonce,et le but est de trouver un visage, un regard particulier, une présence singulière. A coté des commodités qu’offrent les castings sauvages, il y a également les castings classiques ou il faut nécessairement remplir certaines conditions.

Tremplin.

Pour d’autre qui participent à ce genre de castiong, l’intrigue est ailleur. Ils ne sont pas seulement fascinés par le monde du cinéma, maus ils sont beaucoup plus attirés par la célébrité. Etre reconnu à tout prix, c’est l’envers du décor dans cette compétition effénée, cette course au succés ou se croisent gros sous, jeux de séduction e pouvoir. Certains ne reculent devant rien pour voir les rideaux levés et les projecteurs braqués sur eux.

L’oeil du sociologue: DJIBY DIAKHATE

<<C’est un raccourci pour accéder à des ressources, à un emploi méme s’il est temporaire>>

Il y a plusieurs facteurs qui pourraient expliquer l’intéret que les jeunes ont pour les téléfilms et les théatres. La première est qu’aujourd’hui, les grands acteurs du théatre ou des téléfilms sénégalais se sont imposés au niveau de l’espace publique comme de véritables modèles. On parle d’eux, ils sont invités à des grandes séances. Ils font méme de la publicité pour certains produits La deuxième chose est que beaucoup de jeunes ont de la peine à trouver de l’emploi. Ils peinent à avoir certaines reconnaissances communautaires. Ces jeunes ont de la peine à accéder à certaines ressouces. Et donc, en étant acteur, il y a un raccourci. Les jeunes participent également à ces castings à cause des pression de la communauté. La communauté met pression sur certais en leur faisant croire qu’ils peuvent réussir dans ce secteur, parce qu’il ont une certaine beauté ou un élan de comédien. Donc, pour éviter ce genre de situation, il faut mettre l’accent sur la formation. Il faut que le ministre de la Culture dévoloppe le théatre populaire. Sinon on crée des surconcentrations inutiles au niveau des Maisons de production. Et c’est une situation difficile.

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