Crise au Mali : La sortie inattendue d’Ahmed Khalifa Niass

Ibrahima Boubacar Keïta et son fils viennent d’être arrêtés à Bamako (Mali) par des militaires. Une situation qui risque de s’empirer dans les heures à venir. Mais pour Ahmed Khalifa Niass, le syndrome malien est la suite logique d’une politique de discrimination.

« Depuis le départ du colonisateur, les différentes Administrations maliennes ont procédé à une exclusion systématique des Arabisants et des maisons maraboutiques de la gestion du pays. C’est à dire de l’ Exécutif. La même situation a prévalu dans le Législatif et le Judiciaire.

Cette exclusion continue. Compte non tenu de ce qui s’est passé à Bamako et qui se répété. Cela annonce une situation qui pourrait être incontrôlable si Le Chef de l’Exécutif n’enlève pas ses œillères qui l’empêchent de voir ce qui se passe des deux côtés. Cela, de toute façon ne peut être que mauvais pour le Sénégal », a-t-il fait savoir dans une note reçue.

Avant de poursuivre: Les Arabisants et autres membres des Confréries recèlent des compétences qui sont tout à fait ignorées par l’Exécutif sénégalais. Aucun membre du gouvernement n’en provient. Aucun D.G, aucun ambassadeur, aucun Consul, aucun Gouverneur, aucun Prêfet……C’est l’exclusion ».

A l’en croire, un Apartheid basé sur la langue. Comme si la langue française était la première au monde. Or, ajoute-t-il, elle est parmi les dernières. « L’Arabe est beaucoup plus parlé que le Français dans le monde. L’Arabe est parlé par près de deux milliards de personnes. À cause de l’Islam », déclare le religieux.

Pour Ahmed Khalifa Niass , « cette discrimination basée sur la langue et parce que les gens sont des Mbacké, des Sy, des Tall, des Niasse et autres est une exclusion. C’est une accusation d’incompétence à leur encontre. Alors que les personnes écartées sont les plus probes, parce qu’elles ont la morale islamique. Et sont éduquées et formatées dans une probité morale certaine.

Voici la crise qui risque de mettre par terre tout ce que le colonisateur a laissé comme, soit disant, garde-fou » Et d’avancer: « Or la France, d’abord, les Occidentaux et les Américains seraient les premiers perdants si le Sénégal bascule dans le désordre. Bien des pays de l’Afrique de l’Ouest, du Centre, de l’Est et autres pourraient suivre.

Nos responsables de l’Exécutif sont toujours aux abonnés absents. Ils n’écoutent jamais les conseils.

Donc il y a lieu d’alerter l’international. De demander aux ambassadeurs accrédités au Sénégal d’alerter leurs pays sur un séisme né d’une discrimination ».

Selon lui, « les nominations sont exclusivement anti Arabisants et anti maisons maraboutiques.

On donne des responsabilités à des hommes qui ont échoué dans la gestion de leur ménage. Dans la gestion de leurs deniers au niveau familial. Et ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas un bon salaire mais parce qu’ils le gèrent mal.

Peut-on, en ce moment, éviter que les casseroles prennent la parole? »

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