Côte d’ivoire: triste fin pour un détenu pro-Gbagbo à la MACA

Bonfils Todé c’est le nom du détenu pro-Gbagbo qui est passé de vie à trépas jeudi dernier dans la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan(MACA). L’homme avait été arrêté pour des délits liés à la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’ivoire.

Comme le rapportent nos confrères du figaro, c’est le deuxième décès de prisonniers en l’espace d’un mois. L’on se souvient que le 20 mai dernier, Jean Kouatchi, un ex-gendarme condamné à 10 ans d’emprisonnement pour « attentat ou complot contre l’autorité« , des faits liés à la crise post-électorale est décédé dans les conditions similaires.

Notre source indique que Bonfils Todé avait été arrêté en mai 2012, et incarcéré à la MACA. La victime a rendu l’âme des suites d’hypertension  » Bonfils Todé, en détention depuis mai 2012 à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), est mort d’hypertension à l’infirmerie de la prison  » a affirmé Désirée Douati, présidente de l’Association des Femmes et familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO-CI) lors de son intervention à l’AFP.

Toutefois, Madame Douati déplore «  les conditions inhumaines des détenus de la crise  » qui, selon elle, sont « des partisans de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo« .  » Les détenus pro-Gbagbo sont privés de droits à la santé » accuse-t-elle. Le ministère ivoirien de la Justice a reconnu dans un communiqué le décès de M. Todé, soulignant que le « condamné, qui purgerait une peine de dix ans d’emprisonnement pour atteinte à la défense nationale, se serait retrouvé dans un état comateux et a rendu l’âme pendant les formalités d’évacuation « .

 Le ministère de la justice a fait savoir qu’il avait « pris les dispositions pour une prise en charge, lorsque l’état de santé de la victime s’était subitement dégradé« . La lenteur des procédures judiciaires ivoiriennes et la longueur des détentions préventives sont régulièrement dénoncées par les familles des détenus comme par la communauté internationale.

Rappelons que la crise post-électorale a fait plus de 3.000 morts en cinq mois. Laurent Gbagbo pour sa part est écroué depuis lors à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité » et pour son rôle présumé lors de la crise post-électorale de 2010-2011

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