Communication du MEFP plénière 8 décembre 2018

                                           RÉPUBLIQUEDUSENEGAL

UN PEUPLE  – UN BUT -UNE FOI

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MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN

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DIRECTION GENERALE  DU BUDGET 

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Direction de la Programmation budgétaire

 ALLOCUTION DU MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES        ET DU PLAN A LA PLENIERE DU SAMEDI 7 DECEMBRE 2018

Présenté par : Monsieur Le Ministre Amadou BA

Décembre 2018

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale ;

Madame la Présidente de la Commission de l’Economie Générale, des Finances, du Plan et de la Coopération Economique ;

Messieurs les Présidents des Commissions techniques ;

Honorables députés ;

Mesdames Messieurs,

Aujourd’hui nous arrivons au terme de l’examen du projet de loi de finances initiale pour l’année 2019 par votre auguste et prestigieuse assemblée. Monsieur le Président, Honorables députés, je voudrais vous exprimer en mon nom propre, au nom du Ministre du Budget, et je peux dire au nom de l’ensemble des membres du Gouvernement qui se sont succédés ici ces derniers jours, et de l’ensemble de mes collaborateurs, nos chaleureux et sincères remerciements pour toute l’attention exprimée à notre endroit. 

Cette attention, la richesse et la qualité des débats, se sont manifestées tout au long du processus d’examen en commissions, comme en plénière, du projet de loi de finances pour l’année 2019 et des documents budgétaires qui l’accompagnent, à savoir, le Rapport économique et financier; les voies et moyens ; la  Dette publique et les Projets de budget des Pouvoirs  publics.

Monsieur le Président, 

Honorables députés,

Permettez-moi de relever que ces débats ont quasiment tourné autour de la situation économique et sociale héritée par Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL, aux performances économiques et sociales réalisées sous son magistère et aux orientations du projet de loi de finances pour l’année 2019 qui n’a fait qu’épouser les contours de la stratégie de développement économique et sociale de notre pays définie par Monsieur le Président de la République, et matérialisée par le Plan Sénégal Emergent (PSE). 

Ce qui peut se résumer au triptyque qui a rythmé l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2019, réparer-relancer-redistribuer. 

Oui, il a fallu à Monsieur le Président de la République, réparer une  machine économique détériorée par, entre autres, des choix d’investissements inappropriés, une gabegie budgétaire caractérisée par une prépondérance des dépenses courantes qui avaient dépassé la barre des 10% de notre richesse nationale (12,5% du PIB), une confiance en baisse des investisseurs et des partenaires techniques et financiers, une politique agricole inadaptée et une absence d’une véritable politique d’inclusion sociale. 

Le redressement s’est opéré aux niveaux suivants :

de la politique budgétaire par la réduction du train de vie de l’Etat (dépenses fonctionnement rapporté au PIB ramenée à moins de 5%), la prépondérance et l’orientation des investissements publics vers les secteurs porteurs de croissance, la réforme du code général des impôts, la modernisation des administrations fiscale et douanière pour accroitre les recettes  budgétaires, la révision de la stratégie d’endettement public ;

des politiques sectorielles adéquates allant du secteur primaire à travers l’agriculture par la reconstitution du capital semencier, l’équipement du monde rural en matériel agricole,  la relance du crédit rural par notamment l’épongement des dettes des paysans, la reprise de la SONACOS, au secteur secondaire par le biais de l’énergie avec le renforcement des capacités de production et de distribution de l’électricité et l’industrie avec particulièrement le redressement des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) qui, en 2012, étaient dans une situation de quasi-arrêt ;

des relations avec les investisseurs et les partenaires techniques et financiers, afin de rétablir la confiance, en affichant une vision pertinente et structurée, en déclinant des politiques bien élaborées, en appliquant une gouvernance sobre et vertueuse.  

Monsieur le Président, 

Honorables députés,

Au terme du redressement, la relance et la redistribution sont en train d’être réalisées grâce à la mise en œuvre de la Vision de Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL, déclinée à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE) dont le Plan d’Actions Prioritaires (PAP) dans sa phase I (2014-2018) a connu des résultats exceptionnels caractérisés par : 

des niveaux de croissance économique historiques jamais égalés avec une moyenne de 6,6%, contre 3% sur la période antérieure 209-2013 ;

la réduction progressive du déficit budgétaire à 3,5% en 2018 contre 5,4% en 2011;

une inflation faible inférieure à 3% ; 

une réduction continue du déficit du compte des transactions courantes en moyenne -6,1% du PIB contre -8,35% sur la période 2009-2013 ;

l’amorce du rattrapage infrastructurel avec la réalisation de 1362 km de routes, 216,5 km d’autoroutes, 2800 km de pistes de désenclavement ;

le renforcement de l’accès à l’électricité avec une puissance installée de 1 200 MW contre 491 en 2011, l’électrification de 2 202 villages contre 1 092 villages en 12 ans de 2000 à 2012 ;

l’amélioration des conditions de vie des populations avec un taux d’accès à l’hydraulique rurale passant de 80,01% à 91,3% ;

une marche vers l’autosuffisance alimentaire avec le doublement de quasiment toutes les productions agricoles : riz, céréales, arachide, horticulture, etc ;

la construction d’infrastructures éducatives (10 363 salles de classe construites, 3 Instituts Supérieurs d’Enseignement Professionnels, 64 daaras modernes,  12 espaces numériques ouverts, etc) et sanitaires (16 nouveaux hôpitaux, 23 centres de santé, 213 postes de santé, 12 centres de dialyse, etc) ; 

la protection sociale des couches les plus vulnérables avec la gratuité des soins pour plus de 2,5 millions d’enfants, l’octroi de bourses de sécurité familiale à 316 941 ménages bénéficiaires et l’’accès aux services essentiels relatifs à la santé, la réadaptation, les transports, les finances, l’éducation, l’emploi et la formation à plus de 50 000 personnes handicapées bénéficiant de cartes d’égalité des changes etc).

Monsieur le Président, 

Honorables députés,

Ces réalisations ne sont que le reflet  des performances dans l’exécution budgétaire confirmées par les rapports de la Cour des Comptes à travers les lois de règlement de 2014 à 2017 qui attestent de l’exécution annuelle du budget à hauteur de 98%.

Pour l’année 2018, à la date du 07 décembre, sur des autorisations de dépenses de 3 774,7 milliards de FCFA, les crédits ordonnancés et payés portent sur un montant de 3 535,6 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 94%, contre 93%  à la même période de l’année dernière, soit une hausse de 374,4 milliards de FCFA en variation annuelle. 

C’est dire que la dernière année de mise en œuvre du PAP I du PSE s’inscrit dans la performance tant du point de vue de l’exécution budgétaire que des autres agrégats macro-économiques (croissance économique prévue à 6,8%, déficit budgétaire contenu à 3,5%, faible inflation et réduction du déficit du compte courant de la balance des paiements).

Monsieur le Président, 

Honorables députés,

Cette tendance sera maintenue, voire renforcée en 2019 avec un projet de loi de finances dépassant le seuil historique de 4 000 milliards de FCFA et des investissements publics atteignant un niveau historique de 1 434 milliards de FCFA.

L’augmentation continue du budget de l’Etat, nous la devons au au courage politique et à la volonté inébranlable du Président Macky SALL de faire du Sénégal un pays émergent, à travers la mise en œuvre du PSE et l’année 2019 est l’an 1 du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) dans sa phase II (2019-2023) pour laquellela poursuite de la stabilité du cadre macroéconomique constitue la base des options stratégiques pour renforcer et entretenir sur la durée une croissance économique significative et inclusive. 

Au plan macro-budgétaire, les projets structurants et les réformes clés à mettre en œuvre permettront de stimuler davantage l’investissement privé national et étranger, de diversifier les moteurs de la croissance et de renforcer la résilience de l’économie. 

Le déficit budgétaire devrait poursuivre sa tendance baissière, passant de 3.5% en 2018 à 3.0% en 2019, avant d’atteindre 2,9% d’ici 2023, à la faveur du maintien du rythme de croissance à plus de 7% et de l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques.

La consolidation des acquis sera de mise avec :

la poursuite de la transformation structurelle de l’économie et la croissance grâce notamment à la mise en œuvre des projets suivants :

Projet de Train Express Régional (TER) ; 

Programme de réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako ;

Projet d’autoroute Mbour- Fatick-Kaolack ;

Projet d’autoroute côtière Dakar-Saint Louis

Programme prioritaire de Désenclavement ;

Projet d’Aménagement de Zones touristiques (Zones touristiques intégrées), 

Programme de Construction de lignes de transport et de distribution d’électricité ;

Programme national d’urgence d’électrification rurale ;

Programme national d’autosuffisance en riz.

le renforcement des programmes d’inclusion sociale marqueurs du septennat du Président Macky SALL, je veux parler du PUDC, des Bourses de Sécurité Familiale, de la CMU, du Fonds d’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes ; du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) et du PROMOVILLES ;

le développement équilibré du territoire et le renforcement de la gouvernance et de la sécurité nationale à travers notamment l’accroissement des transferts financiers aux collectivités territoriales (Fonds de Dotation de la Décentralisation, Fonds d’Equipement des Collectivités Territoriales, Ristournes aux Collectivités Territoriales) et l’amplification du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration ainsi que du Programme d’équipement des forces de défense et de sécurité ;

A côté de ces projets vont se réaliser des réformes dans des domaines aussi variés que sont la fiscalité, l’administration publique et l’éducation. 

Toutes ces actions soutiendront une croissance forte, durable et inclusive, porteuse d’emplois et de réduction de la pauvreté.

Monsieur le Président ;

Honorables députés ;

De ce qui précède, vous aurez cerné les contours du PAP 2 du PSE qui sera présenté les 17 et 18 décembre 2018, à Paris, à la communauté internationale, sous la direction de Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL.  

Nous n’avons aucun doute que cet événement répondra à nos attentes eu égard à la confiance que les Partenaires Techniques et du Financiers continuent d’accorder au Sénégal et à son Chef, le Président de la République, son Excellence Macky SALL. 

Je vous remercie de votre aimable attention.

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