Comment Ousmane Sonko, le radical…il a transformé les opposants

Ousmane Sonko
Ousmane Sonko

Il est trop facile de se faire un nom dans la politique sénégalaise et cela Ousmane Sonko l’a bien compris. En 7 ans, il a su s’imposer dans l’arène politique. L’homme qui incarnait l’antisystème a, aujourd’hui, imposé ces méthodes de lutte antirépublicaines à tous les opposants. Désormais, il est devenu le centre de gravitation de la résistance au sein de l’opposition. Rien ni personne n’ose prendre une décision sans que Sonko n’y soit associé. Pire sa stratégie de la « terreur » est adoptée par ses paires opposants.

L’antisystème est devenu un élément incontesté du système. Depuis que le leader de Rewmi, Idrissa Seck, a trahi l’opposition, Ousmane Sonko incarne le leadership de l’opposition sénégalaise. Il multiplie les attaques contre le régime de Macky Sall. La virulence de ces attaques n’est plus à démontrer. Au sein de cette opposition, il a su se faire craindre. Et malgré les accusations de viols auxquelles il fait face, ses camarades continuent de lui donner une confiance aveugle.

De sa cité Keur Gorgui, il oriente la politique de l’opposition. Ousmane Sonko est le principal décisionnaire au sein de l’opposition. Depuis que Macky Sall a réduit celle-ci à sa plus simple expression, le leader de Pastef est devenu le messie. Mais contrairement à Jésus, le présumé bourreau d’Adji Sarr n’est pas du genre à tendre l’autre joue quand on lui donne une gifle. Son opposition au régime, il le fait de manière radicale. C’est-à-dire que Sonko rend les gifles qu’on lui donne.

Et Ousmane Sonko est un leader politique qui ne cesse de pousser les jeunes à défier les institutions de la République. Son appel à la résistance lors du mois de mars a été dramatique pour le pays. Quatorze jeunes (14) qui avaient répondu à l’appel de Sonko, ont perdu la vie. Pendant trois jours, notre pays était à feu et à sang, juste parce qu’il leur avait demandé de venir l’accompagner à sa convocation. Une simple affaire juridique qu’il a su transformer en son avantage.

Ces méthodes d’un autre genre de Sonko sont désormais adoptées par l’opposition. Maintenant le mot d’ordre général est la résistance. Khalifa Sall, peint comme un opposant timide, est le premier à être embarqué sans ce train fou. Quand son poulain Barthélemy Dias a été arrêté, il a sorti ses crocs. Comme un lion endiablé, il avait invité les jeunes à sortir dans les rues pour exiger la libération du maire de Mermoz Sacre Cœur. Des manifestations avaient éclaté sur la VDN après son appel.

Mandataire nationale de la coalition Yewwi Askan Wi, Déthié Fall est dans cette même optique que Sonko. Il veut faire face à Macky et à son régime par la force. « Le seul message que le président Macky Sall comprend, c’est le message de la résistance. S’il doit nous arrêter, qu’il nous arrête tous ! », déclarait-il. Avant de rajouter : « Cette résistance, nous allons la poursuivre ; et tous les jeunes du parti, jeunes de la coalition doivent poursuivre cette résistance », un véritable discours digne d’un adepte de Sonko.

Alors avec de tels opposants, le président Macky Sall doit se préparer à des manifestations tout le reste de son mandat. La bande à Ousmane Sonko est prête à bruler ce pays pour le bouter hors du pouvoir. Mais l’opposition devra, aussi, faire très attention. Le lion qui dormait (Macky Sall) est désormais réveillé. Et le locataire du palais qui ne peut pas être intimidé, ne laissera plus une seconde vague de manifestation se produire.

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