Clédor banni sur la 2stv : Les organisations de la presse corrigent El Hadji Ndiaye

Le Président directeur général de la 2stv, El Hadji Ndiaye ne veut plus de Clédor Sène sur sa télé. Une décision décriée par des professionnels des médias qui estiment qu’on ne peut pas censurer un citoyen du fait de son passé carcéral.

Amadou Clédor Sène est déclaré persona non grata à la 2stv. En effet, le patron de la télé n’a pas mis de gants pour lui interdire son plateau de télévision. “Désormais, Clédor Sène ne passera plus sur la 2sTv. Cette télé est la mienne.”, a soutenu Elhadji Ndiaye.

Cette décision est liée pour d’aucuns au passé pénal du leader de ‘’Claire Vision’’ qui a été condamné pour le meurtre de Me Babacar Seye en 1993 avant d’être amnistié des années plus tard. Si certains n’ont pas voulu oublier cet antécédent, d’autres par contre pensent qu’il faut passer à autre chose.

Pour le chargé de communication du Comité d’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie (CORED), la décision de fermer la porte des médias à Clédor Sène n’est pas la bonne. ‘’Il ne faut pas faire de fixation sur les hommes et surtout sur leur passé. Clédor Sène a été accusé de meurtre et a purgé sa peine.  Aujourd’hui, il  prend part au débat, donc lui interdire la parole n’est pas la bonne option’’, pense Mamadou Thior.
A ses yeux, on ne peut pas se baser sur le passé de quelqu’un pour lui interdire l’accès aux médias.
Le président de la Convention  des jeunes reporters  du Sénégal (Cjrs) estime pour sa part qu’il ne devrait pas yavoir de stigmatisation.  Pour Pape Thioro Ndiaye, on ne doit pas rappeler à cet ancien détenu son  passé carcéral à travers cette interdiction. ‘’Je suis totalement en contradiction avec ceux qui pense qu’on ne doit pas donner la parole à Clédor. L’essentiel est de voir si ses allégations sont avérées ou pas et jusqu’à présent, il n’a pas été démenti’’, souligne le président de la Cjrs.

pour sa part, le journaliste-formateur  s’interroge sur le moment choisi pour interdire la parole à Clédor Sène. ‘’Cela fait presque quatre ans qu’il parle dans les médias. Pourquoi attendre maintenant et sur cette question précise  pour l’empêcher de parler? Est-ce que c’est ce qu’il dit qui commence à être gênant et cela gène qui ?’’, s’interroge Ibrahima Bakhoum.

Pour ce dernier, on ne peut pas le censurer a priori. L’idéal, dit-il, serait d’entendre d’abord le contenu. ‘’Quel est le principe de l’article qui est violé ici? Vu qu’on parle d’éthique et de déontologie, j’attends qu’on me dise le principe de l’article qui est violé’’, déclare le journaliste-formateur.
Seneweb

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