Chronique : Parlez-nous mon cher ! Assez ! On ne sait plus où donner de la tête.

Chronique : Parlez-nous mon cher ! Assez ! On ne sait plus où donner de la tête. Longtemps posé, je lève mon écritoire aujourd’hui. Diverses interpellations c’est temps-ci. Sollicité pour partager de mes modestes chroniques et de mon impuissante opinion pour ainsi dire. Parler de l’actualité d’ici et d’ailleurs !? L’actualité de ces dernières semaines m’a rendue bouche-bée. Intrigué d’une part par les vicissitudes de la nature et dépassé de l’autre côté par l’enfermement et le mutisme somnolant de l’Homme. Frappée par la Covid-19, je me rappelle les paroles de Pape Malick Sy « la terre n’a jamais tremblée, elle nous interpelle… ».

De l’effondrement de la fonte glacière en Inde, du traitement fait sur les Ouighours de la Chine, du froid polaire aux USA, de la crise démocratique en Birmanie, au Niger, de l’insurrection en Catalogne, des rapts d’élèves au Nigéria, de la crise démocratique ayant accompagné le départ de D. Trump entre autres pour ne pas être plus écœuré.

Karl Marx disait ‘‘ L’histoire, c’est la lutte des classes ’’. Une triste vérité au vu de ses soubresauts planétaire. Mais revenons dans notre chère patrie, le SENEGAL, où voilà depuis presque des semaines, s’annonçaient des tensions socio-économiques avec à la baguette le vecteur politique et la crise sanitaire. En quelques temps records, nombre de sujets ont marqué notre actualité. Je pense aux défunts fils du pays inhalé par l’océan et le désert, aux morts de Boffa-Bayotte en Casamance, aux morts suite aux incidents du Stade Demba Diop entre mbourois et ouakamois, aux victimes de la barbarie routière mais et surtout aux victimes de la Covid-19. Alors que tous ces morts se comptent exponentiellement sous nos yeux, on se pose qu’une question : Qui doit communiquer avec les Sénégalais en situation de crise nationale ? La position de la chaine de télévision ‘‘nationale’’ sénégalaise continue d’installer le doute sur l’existence d’un autre Sénégal que j’ignore peut-être. Une assemblée nationale réactionnaire et jamais dans la proactivité car profondément politisée. Ne mérite-t-elle pas d’être dissoute, refondée en son nœud. Sans Premier Ministre, le trait d’union est effacé avec le peuple. Manipulés, mentis et surtout divertis par les médias nous sommes également responsables de notre situation d’ignorance informative chronique. Notre position d’oisiveté et d’expectative devrait nous alarmer. Car favorisant la mal-gouvernance et la corruption de plus en plus manifestes et banalisées.

L’intervention de l’Imam Dicko au Mali récemment nous démontre sans ambages, que les politiques ne sont et ne devraient pas être les seuls à choisir de l’orientation sociale de nos chers pays. La légitimité, le leadership, la personnalité et une pertinence sont tant d’autres critères d’un communicant face à une nation, de mon point de vue. L’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’Hommes forts objectait Barack Obama à nos gouvernants signant un CDI (Contrat à durée indéterminée) avec le pouvoir. A préciser qu’une institution n’est pas que physique, mais elle peut être sociale). ‘‘J’accuse’’ comme le disait Emile Zola, Monsieur le Président de la République, votre contrat moral se doit d’être honoré avec les sénégalais vous ayant porté à votre poste. Vous travaillez pour le peuple sénégalais alors une reddition des comptes ne se pose-t-elle pas dans ce genre de figure. Votre mutisme répété face à ce genre de situation de crise nationale ne fait qu’installer davantage une rupture de confiance avec la nation que nous sommes. J’ai honte quand j’entends votre belle voix qu’à travers les médias internationaux, français d’obédience. Chers lecteurs, les événements se perpétuant actuellement dans notre pays, dépassent la personne d’Ousmane Sonko, on est face à un ‘‘phénomène social total’’ comme le théorisait le sociologue, Pierre Bourdieu.

Toutes les couches de la population se sont jointes à ces manifestations inédites devenant vraisemblablement la seule voix que peut entendre l’Etat. Les leçons à tirer ne sont autres que le renforcement attendu de nos différents pouvoirs : l’Exécutif, Le législatif ainsi que la Justice. Une séparation limpide, claire et franche de ses différents pouvoirs. Le quatrième pouvoir que représente la presse mérite d’être audité également. Leur impartialité est intriguant, Le caractère majoritairement jeune de la population peut être une bombe sociale ou une atome puissante pour développer notre pays, tout dépend de l’architecte à la baguette. Le vrai pouvoir qui vaille celui du PEUPLE !!! Moussa NIANG, Mars 2021 [email protected]

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