Ces milliards de Jaber qui risquent de nous coûter cher…

Ces milliards de Jaber qui risquent de nous coûter cher…

Après avoir décroché un contrat léonin auprès des anciennes autorités, pour régner, par la suite, en maître absolu sur notre chemin de fer, l’homme d’affaires Abbas Jaber a décidé d’injecter cinq milliards de F Cfa dans son plan de sauvetage de la compagnie ferroviaire Transrail, en proie à des difficultés.

Détenteur de 51 % des actions de Transrail, le groupe Advens de M. Jaber compte ainsi sauver ce symbole de l’intégration sénégalo-malienne. Les cinq milliards de F Cfa annoncés vont servir à acheter des locomotives, et permettre à Transrail d’éviter un dépôt de bilan, selon le Président du Conseil d’Administration de la société.

Seulement, à peine parle-t-on de cette manne financière, que voilà Madiodio Diagne, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs du rail (Satrail), qui déclare à Thiès, que les travailleurs de la société ferroviaire Transrail n’accepteront jamais un redressement judiciaire de leur entreprise, qui serait pratiquement synonyme de licenciement des travailleurs, et fermeture de l’entreprise.

Pourquoi cette alarme ? Et qu’est-ce qui lui fait peur, à ce point ? En invitant, en tout cas, le chef de l’Etat, Macky Sall, à porter un regard vigilant sur ce qui est en train de se passer, relativement à l’application du schéma institutionnel devant sauver les milliers d’emplois des chemins de fer du Sénégal, Madiodio Diagne a fini de soulever le lièvre. Presque la majorité des travailleurs de Transail redoute le licenciement, avec cette relance.

De tout temps, en effet, Jaber se serait plaint du nombre de cheminots, pléthorique, à ses yeux. Et maintenant qu’il compte remettre des billes dans l’entreprise, alors que Ndéné Sall, l’actuel secrétaire d’Etat aux Chemins de fer, ne cesse de se plaindre d’avoir les mains liées par le contrat de l’homme d’affaires sénégalo-libanais, c’est bien le moment tout surveiller de très près. C’est la moindre chose qu’on attend du gouvernement, par ces temps de morosité économique exacerbée.

Le Piroguier

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici