Ces dirigeants qui n’assisteront pas aux funérailles de Fidel Castro

 Ces dirigeants qui n'assisteront pas aux funérailles de Fidel Castro

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le président américain Barack Obama et le président français François Hollande ont tous trois annoncé lundi qu’ils ne se rendraient pas aux obsèques du père de la Révolution cubaine.

Trois jours après l’annonce de la mort de Fidel castro, plusieurs dirigeants occidentaux ont fait savoir qu’ils ne se rendraient pas aux obsèques du père de la Révolution cubaine. « Ni le président Barack Obama ni le vice-président Joe Biden » ne se rendront sur l’île communiste à l’occasion des funérailles du père de la Révolution cubaine, a ainsi déclaré lundi soir Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche. Ce dernier a précisé qu’une annonce serait faite dans l’hypothèse où une délégation américaine serait envoyée sur place.

L’entourage de François Hollande a indiqué lundi soir que le président français ne se rendrait pas non plus dimanche à La Havane. François Hollande sera représenté par la numéro trois du gouvernement, Ségolène Royal. Jean-Pierre Bel, l’envoyé personnel du président de la République pour l’Amérique Latine et ancien président du Sénat , sera à Cuba dès mardi.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a également décidé lundi de dépêcher le gouverneur général du Canada, David Johnston, aux obsèques du président cubain Fidel Castro. La décision du Premier ministre canadien de ne pas assister aux funérailles de Fidel Castro intervient alors que Justin Trudeau a fait l’objet de vives critiques samedi pour avoir couvert de louanges Fidel Castro disparu à l’âge de 90 ans.

Le Premier ministre libéral avait qualifié Fidel Castro de « leader remarquable » et de « révolutionnaire et orateur légendaire », même s’il était une « figure controversée ».

« Une lettre d’amour écoeurante »

Les propos de Justin Trudeau ont aussi fait réagir aux Etats-Unis. Née à La Havane, l’élue américaine républicaine de Floride Ileana Ros-Lehtinen a comparé l’hommage de Justin Trudeau à « une lettre d’amour écoeurante ». « Vous n’avez pas perdu un être cher dans un peloton d’exécution. (…) Vous ne pouviez pas voter aux élections cubaines parce qu’il n’y a pas de partis politiques à Cuba. Le droit de manifester y est interdit. Il n’y a pas de liberté de presse. Aucune des libertés dont vous jouissez au Canada ou aux Etats-Unis n’existent à Cuba », a-t-elle réagi sur CNN.

Justin Trudeau était en visite à Cuba il y a tout juste dix jours mais n’avait pas été reçu par Fidel Castro malgré la profonde amitié entre son père, Pierre Elliott Trudeau et le père de la Révolution cubaine.

Il y a quarante ans, en pleine Guerre froide et contre l’avis de Washington, Pierre Elliott Trudeau, alors Premier ministre canadien, avait été le premier dirigeant d’un pays de l’Otan à se rendre à Cuba. Fidel Castro avait d’ailleurs assisté aux funérailles de Pierre Elliott Trudeau en 2000.

Avec AFP

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