La question continue toujours de tarauder les esprits, le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) est-il en passe de ravir la vedette au Mouvement du 23 juin ? En effet même si ce n’est pas encore acquis ça l’y ressemble fort bien au vu de la mitoyenneté qui les lie. Le M2D est un cadre qui inclut toutes les forces vives de la Nation à l’instar du M23.
Né en mars dernier, ce Mouvement cristallise l’espoir de tout un peuple pour la défense de la démocratie. Il n’a que quatre mois d’existence tandis que le M23 est vieux de dix ans. Si aujourd’hui, la « majorité » s’identifie à ce mouvement qui prend de l’âge alors que c’est elle qui est en cause en ce qui concerne la régression démocratique dont parle la plupart de nos compatriotes, cela pose problème. Car, c’est ce mouvement qui a eu raison du pouvoir de Wade en 2012. Mais s’agissant du M2D, il semble s’être adapté à la situation actuelle vécue par nos compatriotes. Non seulement il apparait comme un jumeau du M23 mais il le surpasse pas sa jeunesse et sa capacité à cristalliser l’attention de nos compatriotes sur les problèmes de l’heure. Ces deux mouvements jouent au coude à coude et semblent se contrebalancer sur la scène politique nationale. Le pouvoir de Macky n’a pas voulu laisser l’initiative de cette célébration au M2D au risque de se voir submerger sans commune mesure. Le M23 résiste à la place de la Nation et l’autre mouvement à Grand Yoff.
Le premier reste nostalgique tandis que le second est à la fleur de l’âge. Ainsi, à l’issu du duel d’aujourd’hui qui les oppose en termes de mobilisation, les sénégalais feront la part des choses pour tout ce qui engage leur vécu démocratique. Dans tous les cas, le M2D semble ravir la vedette au M23 même si ce dernier continue de résister et dans une quête de légitimité.
D’autant que le M2D qui est né des flancs de l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko en est devenu le regroupement de presque toutes les forces vives de la Nation. En direction de 2021, la bataille de légitimité ne fait que commencer entre ces deux mouvements que l’on veut apolitiques et qui le sont foncièrement.