Capital – Investissement : bataille de l’attractivité entre Abidjan et Dakar

Dans le duel à distance entre la capitale économique ivoirienne et sa rivale sénégalaise pour s’imposer comme la plateforme régionale des sociétés de capital-investissement, Abidjan a, pour l’instant, l’avantage.

Sous l’impulsion d’Amethis Finance, d’Adenia Partners et d’Emerging Capital Partners, l’Association ivoirienne des investisseurs en capital (A2IC) a été lancée début avril, avec pour président Michel Abrogoua, fondateur et directeur général de Phoenix Capital Management.

La perle des lagunes compte le siège de la BAD et les bureaux de bailleurs de fonds importants, comme l’américain Opic et le français Proparco. Entre 2014 et 2016, la Côte d’Ivoire a accueilli 48 % des transactions de private equity dans la zone Uemoa (76 % en valeur), avec des opérations majeures telles que l’investissement de DPI dans Banque Atlantique (100 millions de dollars).

Susceptibilité

Mais la bataille contre Dakar est loin d’être gagnée. À l’aube d’un boom pétrolier et gazier qui devrait rebattre les cartes de la sous-région, et fort de sa stabilité politique et d’une croissance économique solide, le pays de la Teranga n’est pas en reste.

Selon nos informations, une association sénégalaise du private equity est en préparation à Dakar, qui accueille depuis 2005 Advanced Finance & Investment Group (Afig Funds) dirigé par Papa Madiaw Ndiaye, ainsi qu’une implantation du français Meridiam.

Pour ménager les susceptibilités, le Club Afrique de l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic), lancé en 2016 à Abidjan, a intronisé au début d’avril le Togolais Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM, président du comité de travail du groupe Uemoa.

Jeune Afrique

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