Le capitaine Mamadou Dieye, démissionnaire des rangs de l’armée, au mois de mai 2018, pour s’engager en politique, s’est prononcé sur l’insécurité grandissante notée dans le pays, depuis quelques mois. Dans une note publiée sur sa page Facebook, le leader du mouvement Niit, a apporté des précisions.
«La présence d’un policier ou d’un gendarme ne garantit pas la sécurité comme beaucoup le prétendent, au contraire, leur présence ou visibilité dans cette mission les rend vulnérables. C’est dans le respect strict des zones de compétences dans le cadre d’application prenant en compte leur limite que l’action de l’ensemble des départements de l’Etat garantit l’équilibre de la société», a-t-il écrit précisant qu’«il faut reconnaître, aujourd’hui, que le politique est un blocage à bien des égards».
Pour Dieye, «la police et la gendarmerie peuvent assurer la sécurité des Sénégalais si et seulement si elles sont laissées dans la pleine mesure de leur fonction. À cet effet, il est important de souligner aussi qu’il y a une différence entre une intervention des forces de l’ordre (interpellations, démantèlement, etc.) et leur mission de garantir la sécurité».
Ainsi, à en croire le président du mouvement Niit, pour résoudre le problème de l’insécurité, il faudrait prendre en compte trois choses qui demeurent essentielles que sont, d’après lui, la notion de paix, la notion du politique, et la notion d’architecture de la sécurité. «À partir de ces trois notions, définir l’espace des responsabilités et que personne n’empiète dans le cadre d’application des prérogatives de l’autre», diagnostique l’ancien militaire.
Qui rappelle dans la foulée que l’environnement de la paix est l’espace du bon vivre, et permet au politique de bonne foi d’impacter. Car, dit-il avec insistance, «dans l’architecture de la sécurité seuls les deux premiers piliers à savoir la loi et l’Etat suffisent à nous protéger».
A ce titre, Dieye fait comprendre que «la loi permet au citoyen de se sentir appartenir à un espace organisé et contrôlé tandis que l’Etat n’a de forme que par son autorité. Cette autorité dissuade et permet à la loi d’organiser la société en fixant des limites».