Bougane Guèye Dani brise le silence: Le journal a tort

Le Président Directeur Général du groupe D-Média, Bougane Guèye Dani, ne compte pas s’opposer à la saisie du matériel du journal « La Tribune ». Un détachement de la gendarmerie, accompagné d’un huissier de justice, s’est, en effet, présenté ce jeudi dans les locaux de D-Média pour exécuter une décision judiciaire.
L’avocat du groupe, Abdou Dialy Kane, s’est opposé à l’exécution de la décision, parce que l’huissier a voulu saisir du matériel de la Zik Fm.
« L’affaire est simple : La Tribune a diffamé un imam du nom de Babacar Sow en le traitant d’homosexuel. Le journal a tort, il faut que justice soit faite, réagit Bougane Guèye Dani, joint au téléphone par Seneweb. Donc qu’on saisisse les biens de La Tribune ne me pose pas problème. Seulement, l’huissier s’est trompé en allant dans les locaux de la Zik Fm. La Tribune est une entité qui appartient à D-Média Sarl alors que Zik Fm est une entité juridique indépendante. C’est ce que notre avocat, Me Abdou Dialy Kane, a expliqué à l’huissier. Pour le reste, ils n’ont qu’à aller exécuter leur décision au siège de la Tribune et personne ne s’opposera à cela. »
En décembre 2013, les journalistes Félix Nzalé et Mame Gor Ngom avaient été déclarés coupables de diffamation et condamnés à 6 mois assortis du sursis. Le groupe D-Média, civilement responsable, avait été condamné à payer 10 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts à un imam de Guédiawaye du nom de Babacar Sow, traité d’homosexuel.
Tout est parti d’un article paru dans le quotidien « La Tribune » dans sa livraison N°497 du 21 mai 2013 dans lequel il est écrit que l’imam Babacar Sow de la Mosquée Serigne Mansour Sy de Guédiawaye est un homosexuel. « La Tribune » avait barré à sa Une : « Mosquée Serigne Mansour Sy de Guédiawaye : l’adjoint de l’imam est un homosexuel ».
« Chassé par les fidèles, il utilisait du lait de bœuf et des incantations pour atteindre sa cible. Il menace de déballage si on ne le laisse pas tranquille », écrivaient les journalistes.
Se sentant diffamé, Babacar Sow avait servi une citation directe aux responsables de « La Tribune » et réclamait 100 millions de dommages et intérêts. Le juge avait tranché en sa faveur en lui octroyant 10 millions, tout en prononçant l’exécution provisoire et la contrainte par corps au maximum.

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