Il pourrait être considéré comme l’animateur qui s’est imposé depuis prés de dix ans comme une vedette du paysage audiovisuel Sénégalais. Boubacar Diallo, alias Dj Boubs, celui qui transforme en or tout ce qu’il touche, reste un chevronné en matière d’innovation et de perfection. Animateur de renom du groupe Futur Média, l’enfant dégourdi devenu célèbre reste un as dans l’innovation en matière d’émissions télé. Présentateur de «Dakar ne dort pas » sur la Tfm, Boubs, qui s’est mis en aparté avec le site internet qui porte le même nom de la première émission télé du pays, revient sur sa stratégie de travail. Le présentateur et animateur émérite dévoile dans ce conciliabule sa stratégie pour éviter la presse people, mais aussi sur les débuts, l’orchestration et l’organisation de son rendez-vous du samedi soir avec les téléspectateurs.
Dakarnedortpas.sn : Pouvez-vous nous dire d’où est-ce qu’est venue l’idée de l’émission « Dakar ne dort pas » ?
Dj Boubs : L’idée de « Dakar ne dort ne dort pas » vient d’une discussion sur une émission dont on discutait avec Youssou Ndour et qu’on devait faire à plusieurs endroits et en direct. Après, il a fini de concocter quelque chose avec Ndiaga et puis ce dernier et moi avons fini de mettre ce projet sur pieds. Il restait juste à choisir le nom et Ndiaga m’a laissé le soin de le choisir. C’est comme ça que je me suis inspiré du nom « Dakar ne dort pas ». Afin de montrer tout ce qui se passe la nuit à Dakar.
Présenter une émission comme celle-ci n’est pas facile. Comment arrivez-vous à harmoniser tout ce travail ?
Il y’a un travail qui se fait en amont avec le chargé de production. Il y’a tout une équipe derrière qui organise les reportages et aussi l’équipe qui a en disposition les voitures, les caméras et autres trucs. Le service commercial aussi qui organise tout pour la couverture des évènements, parce que, ce ne sont pas des soirées qu’on couvre comme ça. Ce sont des soirées payantes et donc les gans ils payent pour voire leurs évènements à l’antenne.
Est-ce que avec tous ces reporters qui sont sur le terrain, un casting a était fait avant ?
Oui. En fait, le premier problème qu’on avait déjà au démarrage de la télé, est qu’on avait plusieurs animateurs et il fallait trouver une émission qui leur ressemblait un peu. Il fallait des styles qui diffèrent et on avait plusieurs animateurs. Alors, on a pensait à ces animateurs-là, afin de leur trouver quelque chose pour faire de la télévision.
Alors, Boubs, on sait que ce n’est pas facile de communier avec un public aussi facilement comme vous le faites. C’est quelque chose d’innée en vous ou d’acquise avec le temps ?
J’avais déjà la passion de présenter des spectacles, d’animer des soirées, ce qui m’a valu le nom de Dj quand j’étais au lycée. Donc, ceci était déjà en moi avant d’arriver à la radio. C’est pourquoi quand je suis arrivé à la radio tout s’est bien passé comme lettre à la poste. Alors c’est peut-être quelque chose d’innée, mais je pense qu’avec l’expérience, j’arrive à apprivoiser tout public.
Boub’s touche à tout et tout ce qu’il touche se transforme en or. C’est quoi votre secret ?
Ce n’est pas moi. C’est la main de Dieu. J’essaie juste de travailler correctement dans la limite du possible. Je m’efforce de faire les choses normalement. En fait, j’ai fait six mois à la radio, elle est devenue première, j’ai quitté une radio pour aller dans une autre radio qui ne marchait pas, elle est devenue la première radio aussi. Donc, je pense que ce n’est pas moi. Peut-être que aussi mes études y ont contribué pour quelque chose, parce que cela m’a permis de pouvoir réfléchir, d’écrire, de préparer ce que je fais, de créer et d’écrire des concepts.
Mais, est-ce que l’avenir de «Dakar ne dort pas » n’est hypothéqué, vu que beaucoup de chaines de télé tentent aujourd’hui de faire la même chose ?
C’est réconfortant de commencer quelque chose et que toutes les chaines de télé s’y mettent. Je me dis que nous sommes regardés, aimés et très appréciés. L’essentiel est que les autres le fassent en bien parce que c’est une logistique très lourde avec autant de monde, autant de reportages, aller un peu partout dans le monde et dans l’intérieur du pays. En tout cas, si les gens le font bien nous en serons très fiers. En tant qu’animateurs précurseurs, nous avons le devoir de montrer aux gens que tout est possible. Et dès que c’est possible, ils peuvent s’engouffrer là dans. Mais attention, il y’a des pièges.
En tant qu’animateur de « Dakar ne dort pas », quel regard portez-vous sur cette émission ?
Ce qui me plait le plus dans cette émission, c’est le contact humain. C’est une émission où le reporter va retrouver les gens, ce qui permet aux gens de te parler en direct, de créer un dialogue entre vous. J’aime bien la chaleur humaine de l’émission. C’est différent de tout ce qui a été fait en télévision dans le pays jusqu’à présent.
Considérez-vous «Dakar ne dort pas » comme un support de promotion de la culture sénégalaise dans toute sa diversité ?
Ah oui. Ce qui me plait aussi dans « Dakar ne dort pas » est que toutes les tendances y sont présentes. Ce que les stylistes font on le voit dans l’émission. Chaque personne qui organise une manifestation culturelle aimerait que « Dakar ne dort pas » vient faire la couverture, jusqu’à Dubaï, Paris ou en encore jusqu’aux Etats-Unis, sans oublier les coins les plus reculés du Sénégal. Donc, il y’a beaucoup de choses que les gens font sur le plan culturel et que nous, nous mettons sur orbite. « Dakar ne dort pas » est un bon support culturel et musical.
Comment arrivez-vous à préserver votre image par rapport aux médias people ?
Je ne fais presque pas d’interview. Mon slogan, c’est travailler beaucoup et parler le moins possible. Etre toujours derrière. J’ai organisé la cérémonie de lancement de la saison 3 d’«Un café avec… », du début à la fin, mais on ne m’a pas vu, parce que j’étais derrière. Et si j’ai présenté la cérémonie, c’est juste parce qu’il y’avait des gens à remercier parce qu’ils sont mes partenaires. Alors, j’essaie toujours de ressembler à mon slogan. Je ne suis pas sur le net, je ne suis pas sur Facebook, encore moins sur Twitter. Je ne suis nulle part. Je fais ce que j’ai à faire et je rentre chez moi. Je n’ai pas une image à extérioriser, ni une image à préserver. Je ne suis rien du tout, je ne suis personne et si on dit dés fois des choses sur moi, je ne réponds pas. Je travaille correctement et faire de telle sorte que le groupe Futur Média aille de l’avant.
Couly KC et Coumba DIA