Birahim Seck à Babacar Ngom : «À Ndengler ces paysans utilisent ces terres pour survivre»

La polémique née du litige foncier opposant Babacar Ngom aux populations de Ndengler, une localité de la commune de Ndiaganiao, continue de faire réagir activistes, défenseurs des droits humains et membres de la société civile.

Le dernier à se mêler à ce différend estimé à 300 dont 224 hectares ayant reçu le titre foncier par décret présidentiel, est Birahim Seck, Président du Forum civil. Venu assister à la conférence de presse tenue, samedi dernier, par le comité de suivi du foncier et d’assistance aux populations de Ndengler (Csfap-Ndengler), ce dernier a révélé que contrairement à ce qu’ils veulent faire croire aux gens, les habitants des deux localités (Ndengler et Djilakh) sont en parfaite harmonie. «Ce collectif est entré en contact avec celui constitué récemment à Djilakh qui réclame fondamentalement les 224 hectares dont dispose Babacar Ngom. Les objectifs étant les mêmes. Il y a une volonté de vouloir opposer les deux populations. Ce qui n’est pas du tout le cas. Ce sont des parents, des frères, des amis. Aucune velléité, aucune volonté ne peut semer la zizanie entre les populations de Ndengler et celle de Djilakh. C’est un point qu’il faut impérativement retenir», apporte Birahim Seck comme précision.

Ce dernier invite tous les analystes et commentateurs de descendre sur le terrain pour constater de visu que les terres réclamées par ces populations constituent leur survie. A l’en croire, c’est leur usine de travail, leur micro, leur caméra, leur taxi. «Elles utilisent ces terres pour survivre. Si on les ôte ces terres, où est-ce qu’elles vont trouver de quoi se nourrir ? C’est ainsi qu’il faut comprendre le problème», déplore Birahim Seck. Avant d’ajouter : «Ce n’est pas une opposition entre ceux qui font de l’agro-business et ceux qui font de l’agro-paysanne». Au contraire, soutient-il, les populations de Ndengler sont assez ouvertes par rapport aux différentes propositions. «Elles ont répondu à toutes les sollicitations que les autorités ont eu à leur faire. Que ce soit des réunions à la préfecture de Mbour, au niveau des ministères, elles ont répondu à tous les appels. Elles ne sont réfractaires à la discussion ni à la négociation, contrairement à ce que les gens veulent faire croire. C’est juste qu’elles veulent récupérer leurs terres pour cultiver pour vivre», a laissé entendre le Président du forum civil

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