La Belgique prive la RDC d’aide financière

La nouvelle a été annoncée mercredi lors d’une audience à huis clos de membres du parlement belge avec les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération, Didier Reynders et Alexander De Croo.

Les parlementaires et les deux ministres ont annoncé la fin d’une série d’interventions au titre de la coopération, dont devrait bénéficier la République démocratique du Congo. La RDC sera privée de 25 millions d’euros, selon les autorités belges.

Bruxelles promet par ailleurs de renforcer sa solidarité envers la population congolaise en allouant des financements à des actions d’aide humanitaire, jusqu’à la tenue des élections présidentielle et législatives crédibles en décembre 2018, selon les deux ministres.

Ils ont également fait part, dans un communiqué, de leur inquiétude concernant la situation des droits de l’homme en RDC. La Belgique a condamné l’intervention des forces de l’ordre, le 31 décembre.

Elle appelle à l’ouverture d’une enquête indépendante sur la répression des manifestants, afin que soient situées les responsabilités. Un nouveau programme de coopération avec les autorités congolaises ne pourra être conclu qu’après des élections crédibles, selon Didier Reynders et Alexander De Croo.

Par ailleurs, les relations commerciales entre les deux pays risquent d’être affectées par une autre décision. Le Credendo, un organisme public belge de garantie des exportations et des investissements à l’étranger, a annoncé au journal « La Libre Belgique » qu’il n’assurerait plus les transactions commerciales courantes avec la RDC.

En raison du niveau très bas des réserves de devises de la Banque centrale congolaise, équivalentes à deux semaines d’importations seulement, cette mesure pourrait entraîner un risque d’impayés important pour la RDC.

Ensuite, le Credendo s’attend à une détérioration de la situation politique congolaise dans les mois à venir.

Enfin, l’organisme belge d’assurance-crédit juge possibles de nouvelles sanctions internationales, notamment contre les entreprises liées au président Joseph Kabila, ce qui pourrait rendre les échanges plus difficiles.

(BBC)

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