Banjul : Des populations se révoltent pour réclamer des réformes politiques

9314326-14888518Alors que le président gambien Yahya Jammeh est en Turquie pour le sommet de l’OCI (l’Organisation de la conférence islamique), une manifestation a éclaté jeudi 14 avril dans les rues de Serekunda, une ville très peuplée située en banlieue de Banjul. Ce qui est extrêmement rare dans ce pays conduit d’une main de fer. Les manifestants réclamaient des réformes politiques en vue de l’élection présidentielle, prévue le 1er décembre de cette année 2016.

La photo était en ligne hier soir sur le site du journal gambien Freedown Newspaper : la photo de deux hommes qui tiennent une banderole sur laquelle on peut lire « Nous avons besoin de véritables réformes politiques ». D’après plusieurs sources, ils étaient quelques dizaines à oser crier : « sans réformes, pas d’élection ».

Profitant sans doute de l’absence du chef de l’Etat, ils ont pris par surprise les forces de l’ordre. La marche qui se déroulait dans le calme a été ensuite brutalement dispersée. Il y aurait eu plusieurs blessés et plusieurs personnes arrêtées. 

Cette manifestation intervient une semaine après la nomination de Alieu Momar Njie, un proche du chef de l’Etat, à la tête de la commission electorale qui doit organiser la présidentielle du 1er décembre prochain. Yahya Jammeh est candidat.

Les manifestations sont extrêmement rares en Gambie. En avril de l’an 2000, une manifestation d’élèves avait été réprimée dans le sang.

« Nous ne savons pas exactement combien de personnes ont été arrêtées. Il faut craindre également que ces personnes soient accusées pour des faits qui n’ont rien à voir avec une manifestation pacifique de citoyens qui demandent des réformes, et qu’ils soient lourdement condamnés », déclare Seydi Gassama, d’Amnesty international Sénégal.

rfi

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici