Les avocats de l’Etat du Sénégal estiment que le groupe de travail des Nations unies en donnant son avis sur le cas Karim Wade a foulé au pied ses propres règles. En effet soulignent les avocats, un nommé Sétondji Roland Adjovi, qui est vice-président du groupe de travail, a participé aux délibérations alors qu’il ne devait pas y être. Car, les textes de la structure onusienne disposent ” qu’aucun membre ne peut participer aux délibérations quand c’est son pays qui est concerné ou quand il peut y avoir conflit d’intérêts”.
«Ce qui est sulfureux et dérangeant, c’est qu’il y a un membre du groupe de travail qui n’aurait pas dû participer aux délibérations du groupe. D’abord dans les méthodes de travail du groupe, au point 5, il est dit que ‘‘ lorsque le cas examiné ou la visite sur place concerne un pays dont un des membres du groupe est ressortissant, ou dans toute autre situation où il peut y avoir un conflit d’intérêts, le membre concerné ne peut pas participer aux délibérations sur le cas, à la visite, ou à l’établissement du rapport sur la visite. Donc ici il y a eu conflit d’intérêts parce que dans le dossier, il y a un Béninois qui s’appelle Pierre Agboba. Lui, étant béninois, il aurait dû le signaler», explique Me Felix Sow, membre du pool des avocats de l’État.