Attentat de New York : Trump veut renforcer le contrôle des étrangers

Après l’attaque qui a fait au moins 8 morts à Manhattan, le président américain a annoncé un changement de politique sur l’immigration.

Au moins huit personnes ont été tuées et onze blessées  mardi 31 octobre à New York par un homme au volant d’un véhicule ayant roulé sur une piste cyclable à Manhattan. Le président américain Donald Trump  a qualifié mercredi 1er novembre d’« animal » l’auteur de cet attentat, appelant à un changement de politique sur l’immigration, avec en particulier la fin du système d’attribution à la loterie des célèbres cartes vertes. « Nous devons être plus durs, nous devons être plus intelligents et nous devons être beaucoup moins politiquement corrects », a-t-il martelé depuis la Maison-Blanche au lendemain de cet attentat qui a fait huit morts et une dizaine de blessés.

« Mon administration est en lien étroit avec la police locale et la police fédérale pour enquêter sur cette attaque et sur l’animal qui l’a perpétrée », a tonné le président américain. Évoquant une réforme de l’immigration, Donald Trump a martelé sa volonté d’aboutir à « un système basé sur le mérite ». « Nous voulons travailler immédiatement avec le Congrès sur le programme de loterie pour le supprimer, s’en débarrasser », a-t-il lancé, évoquant ce système qui offre chaque année à 50 000 personnes tirées au sort la possibilité de s’installer aux États-Unis  et d’y travailler.

Quelques heures seulement après l’attaque, le président Donald Trump n’avait pas tardé à réagir, annonçant sur Twitter  la prise immédiate de mesures de renforcement des contrôles aux frontières. « Je viens juste d’ordonner au (ministère) de la Sécurité intérieure de renforcer notre programme de vérification déjà extrême », a tweeté Donald Trump. « Être politiquement correct, c’est bien, mais pas pour ça ! » a-t-il ajouté. Les autorités n’ont pas identifié l’auteur de cet « acte de terrorisme », sauf à dire qu’il a 29 ans. Selon plusieurs médias, il s’agit d’un Ouzbek arrivé aux États-Unis en 2010 qui a crié « Allah Akhbar » (« Dieu est grand ») en sortant de son véhicule. Mais aucun responsable n’a confirmé dans l’immédiat cette information,

Un décret migratoire controversé

Donald Trump a tenté à plusieurs reprises d’interdire par décret l’entrée aux États-Unis  de ressortissants de plusieurs pays et de tous les réfugiés. Des décisions qui ont systématiquement été attaquées en justice. La Cour suprême avait finalement permis en juin une mise en place partielle, qui devait notamment laisser le temps aux responsables des services migratoires américains de revoir les procédures et méthodes de vérifications des antécédents des voyageurs. La semaine dernière, la Maison-Blanche a fait savoir que le pays allait de nouveau accepter des réfugiés après quatre mois d’une suspension très controversée, à l’exception de ceux venant de onze pays considérés à « haut risque », la plupart à majorité musulmane.

Selon des organisations s’occupant de réfugiés, il s’agirait de l’Égypte, l’Iran, l’Irak, la Libye, le Mali, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et le Yémen. En dehors de ce décret migratoire qui a suscité de nombreuses controverses, les États-Unis demandent depuis la semaine dernière aux compagnies aériennes opérant des vols vers les États-Unis d’imposer des contrôles de sécurité plus stricts. Parmi ces mesures qui n’ont pas été détaillées par les autorités américaines figurent des interrogatoires plus approfondis pour les passagers, selon plusieurs transporteurs aériens.

lepoint.fr

 

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