Attaque de Ouaga – « Karangué » et Cico, les dispositifs du Sénégal

Le Sénégal se barricade: l’attaque de ce vendredi au Burkina Faso, à Ouagadougou qui a fait officiellement seize (16) morts et quatre vingt (80) blessés dont douze (12) ont le pronostic vital engagé , pour la troisième fois entre 2016 et 2018 incite le Sénégal à redoubler de vigilance et à renforcer le dispositif sécuritaire antiterroriste pour se prémunir de toute menace.

« Il y a un dispositif qui est là, mais qui est renforcé, surtout au niveau des frontières. Les éléments sont vigilants », rassure le commissaire Tabara Ndiaye, chef du Bureau des relations publiques de la police nationale (Brpn), contactée par Enquête. « Les forces sécuritaires, pour pallier toute éventualité et dissiper toute menace terroriste, misent beaucoup sur le renseignement et la vigilance. Nos hommes qui ne sont pas en tenue sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont en tenue », informe Madame le commissaire. Cette vigilance est matérialisée sur le terrain par des patrouilles régulières, souvent dans certains coins et recoins de la capitale, et dans les autres villes du pays. « Peut-être que vous ne le remarquez pas, mais de plus en plus, il y a , dans chaque rond-point, une patrouille de la police ou des éléments sans véhicule qui veillent au grain. Ce sont là les mesures visibles que nous avons prises »,dit-elle.

A côté des mesures visibles, d’autres, plus discrètes, sont prises par les autorités en charge de la sécurité intérieure du pays et sur lesquelles la police refuse systématiquement de communiquer. « Retenez qu’il y a des mesures invisibles  qu’on ne peut pas répandre sur la place publique. 

« Karangué », Cico, les dispositifs chocs: les autorités en charge de la sécurité intérieure avaient initié une opération de prévention « Karangué ». Cette initiative consiste ainsi à des patrouilles mixtes entre la police et la gendarmerie dans des localités ciblées. Au-delà de ces mesures ponctuelles, après l’attaque tragique de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, pris les devants, en signant des accords de défense dans le but de former les ressources humaines censées assurer la sécurité du peuple sénégalais, à travers un Cadre d’intervention et de coordination interministériel des opérations de lutte antiterroriste (Cico) créé par le président Macky Sall par décret.

Placé sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, cet organe vise à assurer la prévention contre ce phénomène et « l’efficacité » en cas d’attaque. Au niveau national, même si des actes terroristes ne sont pas encore enregistrés, force est de reconnaître que notre pays est exposé à la menace.

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