Après l’appel téléphonique qui a crée un incident diplomatique entre Dakar et Conakry,Cissé Lo prend le contrepied de Macky

En marge de la tenue de la première Réunion mixte du Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), les parlementaires de l’institution ont été reçus, hier, avec les honneurs, par le Président de la République de Guinée, le Professeur Alpha Condé. Autour d’un dîner offert en cette circonstance, Moustapha Cissé Lo a , au cours des échanges avec son hôte du jour , vivement salué son leadership incontesté à travers le continent noir ,de quoi fouetter l’orgueil de l’actuel locataire du Palais Sekhoutoureya : «»

Après avoir dit ses vérités à la personne au bout du fil, Alpha Condé a rappelé directement Macky Sall pour lui dire sa manière de penser dans cette histoire. Déjà qu’il avait difficilement digéré la présence de son opposant numéro 1 à Dakar dans la même salle que lui, lors de la cérémonie d’investiture du président de la République du Sénégal pour son second mandat, cette bourde lui est apparue comme le signe évident d’une certaine connivence entre le leader de l’Ufdg et les autorités sénégalaises.

De plus, il a estimé inacceptable que son numéro de téléphone privé se retrouve à la disposition d’un fonctionnaire du standard de la Présidence du Sénégal. Une manière de vouloir le minimiser, selon lui. Bref, le chef de l’Etat guinéen était très en colère con tre le Sénégal et son dirigeant, et ne s’est pas gêné pour le faire savoir. Quel que soit le commanditaire du coup de fil, l’erreur du destinataire était à la limite le signe d’une grande désinvolture et d’une incompréhensible légèreté.

Des observateurs ont fait remarquer que le Sénégal et ses dirigeants n’auraient pas réagi faiblement si d’aventure un dirigeant d’un pays quelconque se permettait d’appeler Macky Sall sur son portable privé pour demander à parler à Idrissa Seck, ou mieux, à Ousmane Sonko. Pour le moment, on ne sait pas encore si Alpha Condé a été calmé par les explications alambiquées de son homologue sénégalais, ou si, dès après sa passation de service, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba, ne sera pas obligé de prendre l’avion d’urgence pour aller éteindre un potentiel foyer d’incendie au sud-ouest de nos frontières.

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