Après avoir « transhumé », Aïssata Tall ne veut pas se « SALLIR »

Durant ses années lycéennes, Aïsata Tall Sall était décrite comme une « littéraire ». D’ailleurs, la plupart des Sénégalais l’ont découverte dans le années 90 lors de ses apparitions remarquées à l’émission de Sada Kane consacrée à la littérature. Bref, elle pense avoir les prédispositions pour proposer une relecture de la « transhumance ». Un mot qui renvoie souvent au champ lexical de l’animalité.   
« C’est quoi la transhumance ? », s’interroge celle qui a pendant longtemps bâti son discours sur l’éthique avant de se distinguer par une pirouette spectaculaire dont seule la politique a le secret. 
 « Pour ce que j’en sais, ce mot a fait irruption sur la scène politique du Sénégal en 2000. Nous avons constaté que ceux qui étaient avec nous dans le pouvoir avaient subitement abandonné leur parti pour aller rejoindre le Pds », rappelle-t-elle. 
Ainsi, elle croit savoir que le terme a changé d’acception entre 2000 et 2019.  « Nous allons prendre le risque avec lui (Macky Sall) de faire face au peuple sénégalais. Nous sommes « Oser l’avenir ». Nous sommes une coalition composée de partis politiques et de mouvements. Nous avons notre identité et nous venons avec notre identité. Il faut que ce débat s’arrête mais je sais que ça ne va pas s’arrêter, car ceux qui le disent sont de mauvaise foi. Je prends le risque de travailler à une victoire… », se laisse-t-elle convaincre. Qui disait qu’un mot n’a de sens que dans le contexte où il est employé ?

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