APR, PDS, REWMI au cœur d’un deal entre « Père et Fils »: Le Pds, chef de l’opposition avec 4 ministères…

APR, PDS, REWMI
APR, PDS, REWMI

Le Sénégal a connu le protocole de Rebeuss avant celui de Doha. Aujourd’hui, un nouveau protocole est en cours de finalisation avec comme principaux acteurs, Wade père et fils, Idy et Macky Sall pour sceller définitivement les retrouvailles de la grande famille libérale et mettre sur orbite le 3e mandat si cher au patron de l’APR.

Pour la présidentielle de 2019, Pape Diogoye Faye déclarait que Karim Wade ne foulerait pas le sol sénégalais avant 2021. Mieux, le même avait la certitude que le fils de Wade ne sera pas sur la ligne de départ pour la course à la magistrature et informait par la même occasion de la candidature de Madické Niang. Un trop-plein d’informations qui avaient semblé déstabiliser le camp du Sopi qui n’avait pas trouvé mieux que de contredire. En sus des « Karimistes » qui avaient crié au complot et manipulation du palais, l’intéressé, Meïssa Wade himself, avait depuis son exil de Doha, interpellé l’actuel patron de Direct News pour dénoncer les déclarations et prendre rendez-vous. Le temps a fini par les départager car il est constant que l’ancien ministre du ciel et de la terre n’est pas maître de son agenda et c’est au Macky que revient la charge d’en cocher les cases. Aujourd’hui, de nouveaux développements animent le dossier de l’ainé du 3e président de la République du Sénégal avec à la clé des retrouvailles entre Wade et ses « fils ».

L’arbre qui cache mal la forêt

Le parachutage de Idrissa Seck à la tête du CESE n’est que l’arbre qui cache mal la forêt. Car si le patron du Rewmi a vu l’entrée de deux ses protégés dans le gouvernement, il a manqué de se faire accompagner par les 4 ministres issus des rangs PDS. En effet, les termes des retrouvailles acceptés d’un hochement de tête par le « Macky » à l’issue de négociations entre les trois camps prévoyaient l’entrée du Rewmi et du PDS dans l’attelage gouvernemental avec deux postes au Rewmi et 4 portefeuilles au PDS. Mais entre-temps, dans une volonté de faire barrage à la nomination de Bara Gaye à la tête d’un département ministériel, Karim Wade a fini de faire capoter l’opération et donnant ainsi au « Macky » l’occasion de se libérer de ce lourd engagement qu’il n’allait certainement pas honorer, car il lui serait difficile d’accueillir 4 membres de son ex-parti à la table du conseil des ministres. Cependant, la participation au gouvernement d’ouverture sous le couvert de la crise sanitaire n’est pas le seul point de l’entente entre les Wade et Macky Sall. Avec la nomination du challenger du « Macky » à la dernière présidentielle à la tête du Conseil économique, il revient au Président Sall d’offrir au PDS le statut de chef de l’opposition, une position de prestige et de rente, avec une enveloppe de 2 milliards de nos francs, qui sied parfaitement au « Pape du Sopi » qui s’engage ainsi à maintenir « son fils biologique » loin de la scène politique sénégalaise. Car Karim Wade, qu’on annonçait au Sénégal « pas avant 2021 » risque de voir son séjour prolongé encore de quelques années, car « occupé » grâce au soutien de Macky Sall à gérer un fonds qatari, à l’image du fameux fonds koweïtien, de plusieurs dizaines de milliards de dollars entièrement dédiés au continent africain. Un poste qui était encore destiné jusqu’à un passé récent à  Alassane Ouattara dans l’optique de son renoncement à briguer un 3e mandat.

Dégâts collatéraux dans les Etats-majors

 Libéré de la candidature de Ouattara fraichement réélu dans son pays, le Chef de l’État sénégalais va saisir l’occasion d’y placer le fils Wade pour un mandat de 10 ans, de quoi le voir éloigner de la prochaine échéance de 2024 contre engagement de le mettre en orbite en 2029. Mais cette situation qui sied à Wade père et fils, Idy et Macky, n’a pas manqué de causer des dégâts au sein des états-majors des 3 partis respectifs, avec les départs des caciques au niveau de la maison marron-beige et celui de la lionne du Walo, Aïda Ndiongue, qui a décidé de prendre son destin en main en lançant prochainement son parti.  Celle que le Président Wade surnomme affectueusement Aïda, semble outrée par les agissements de Karim Wade, et n’a manqué de s’adresser à ce dernier pour lui assener ses vérités et dénoncer son comportement « puéril » qui a fini de mettre en miettes le parti et briser les liens qui unissent certains militants et le secrétaire général. Il est clair que le compromis entre les Wade, Macky et Idy balise le chemin du 3e mandat au Chef d’État actuel. Un véritable « coup d’État rampant » signé Mahmoud Saleh qui s’est vu récompensé par la position de ministre Directeur de cabinet, même si cette nomination est dénoncée par de nombreux cadres de l’administration et acteurs de la scène politique  qui lui reprochent de ne pas être de la hiérarchie A. Une situation qui ne dérange nullement le Président Sall qui a plus d’une fois passé outre les règles, comme ce fut le cas de la nomination d’un citoyen allemand dans le gouvernement.

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